Stratification du risque procédural de l’ablation de tachycardie ventriculaire dans le contexte d’orage rythmique : apport des scores pronostiques PAINESD et i-VT au sein d’une cohorte Lilloise
- Orage rythmique
- ablation par cathéter
- tachycardie ventriculair
- complications perprocédurales
- scores pronostiques
- Arythmie
- Tachycardie ventriculaire
- Ablation percutanée
- Scores en médecine
- Complications (médecine)
- Troubles du rythme cardiaque
- Tachycardie ventriculaire
- Ablation par radiofréquence
- Ablation par cathéter
- Pronostic
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Cardiologie et maladies vasculaires
- Identifiant : 2025ULILM278
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 01/10/2025
Résumé en langue originale
INTRODUCTION : L’orage rythmique (OR) est une urgence cardiologique associée à une morbi-mortalité élevée. L’ablation par cathéter de tachycardie ventriculaire (RFTV) s’impose comme une stratégie thérapeutique centrale, réduisant significativement la mortalité par rapport au traitement médical seul. Cependant, la stratification du risque procédural pour identifier les patients éligibles reste imparfaite. Cette étude vise à évaluer les pratiques d’ablation dans l’OR, les complications perprocédurales, et l’apport de scores pronostiques pour optimiser la prise en charge. MATERIEL ET METHODES : A partir de la cohorte rétrospective de patients en OR conduite au CHU de Lille entre juillet 2015 et juillet 2022, nous avons analysé les pratiques d’ablation par cathéter dans l’OR, la mortalité et les récidives d’OR en stratifiant les patients en groupes de risque par les scores pronostiques PAINESD et i-VT. RESULTATS : Parmi 415 patients identifiés pour OR, 150 ont bénéficié d’une ablation et ont été suivis sur une durée médiane de 852 jours. L’âge médian des patients était de 65 ans [54-70], 73.3% présentaient une cardiopathie ischémique, et la FEVG médiane était de 35% [25-45]. Les ablations étaient réalisées dans 81.2% des cas lors de l’hospitalisation index. Lors des procédures d’ablations, une cartographie du substrat était réalisée dans la majorité des cas (97.2%) alors que la réalisation de carte d’activation était moins fréquente (34.8%). Les caractéristiques procédurales étaient comparables entre les patients stratifiés à haut ou à faible risque. Vingt-et-un pourcents des patients ont présenté au moins une complication perprocédurale, essentiellement d’ordre vasculaire (8.0%) ou liée à l’aggravation d’une insuffisance cardiaque (6.0%). Le taux de complication était comparable entre les patients stratifiés à haut ou à faible risque. La mortalité toutes causes à 2 ans était de 17.5%, avec un taux de mortalité plus élevé chez les patients stratifiés à haut risque (HR : 3.80 ; IC95% : 1.82–7.91 pour les « haut risque » PAINESD et 2.25 ; IC95% : 1.15–4.43 pour les « haut risque » i-VT). Parmi les décès, 84.2% faisaient suite à un événement cardiovasculaire. Les patients stratifiés à haut risque par les scores PAINESD et i-VT ne présentaient pas significativement plus de récidive d’OR lors du suivi. CONCLUSION : Cette étude confirme la stratification efficace du risque de mortalité par les scores PAINESD et i-VT après ablation par cathéter dans l’OR. Cependant ces scores ne prédisent ni la complexité procédurale, ni les complications, ni les récidives d’arythmie ventriculaire. Le développement d’outils complémentaires associés à la complexité de la procédure et au risque de complication semble nécessaire.
- Directeur(s) de thèse : Ninni, Sandro
AUTEUR
- Wein, Raphaël

