• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2025ULILM277
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 01/10/2025

Résumé en langue originale

Introduction : L’achat compulsif est excessif, impulsif puis compulsif, incontrôlable et persiste malgré les conséquences négatives désastreuses sur le plan psychologique, professionnel, familial, social et financier. A l’heure actuelle, le débat reste en cours concernant sa conceptualisation, sa classification en tant que maladie à part entière dans les classifications internationales. Sa prévalence en population générale est élevée (4,9% selon la méta-analyse de Maraz et al. de 2016), la population touchée est jeune et ses conséquences sont graves mais pour l’heure il n’y a pas de consensus établi pour les critères diagnostiques et outils de dépistage à utiliser dans la pratique. L’objectif de ce travail de thèse est de déterminer quelles sont les comorbidités psychiatriques associées au trouble afin de permettre une prise en charge globale. Matériels et Méthodes : La méthodologie employée est une revue systématique de la littérature scientifique menée selon les critères PRISMA. La recherche dans les bases de données PubMed et Embase a été réalisée à l’aide de mots clés jugés pertinents. Résultats : La dernière recherche menée le 05 avril 2025 a permis d’obtenir 182 résultats. Après sélection des articles selon les critères d’inclusion et d’exclusion posés, 21 articles ont été inclus. Les résultats révèlent une association forte entre achat compulsif et comorbidités psychiatriques, majoritairement la dépression et les troubles anxieux. Discussion : L’achat compulsif et ses comorbidités sont à prendre en charge de manière intégrative pour pouvoir améliorer la qualité de vie des individus. Il convient de ne pas omettre la prise en charge des facteurs de vulnérabilité propres à l’individu. Les mécanismes qui soustendent l’apparition, le développement du trouble et l’interaction avec ses comorbidités restent mal compris. Des études longitudinales de larges échantillons sont nécessaires pour permettre une avancée fondamentale dans l’amélioration des notions actuelles. Conclusion : Des mesures de prévention adaptées en termes de santé publique (mesures de repérage, dépistage, intervention) sont à développer. Renforcer les connaissances des professionnels de santé et du grand public et limiter la stigmatisation des patients est important pour une prise en charge la plus précoce et la plus adaptée possible.