• Langue : Français
• Discipline : Chirurgie dentaire
• Identifiant : 2025ULILC057
• Type de thèse : Doctorat de chirurgie dentaire
• Date de soutenance : 09/09/2025

Résumé en langue originale

Les réseaux sociaux, occupant une place prépondérante dans le quotidien des jeunes, deviennent une source d’information de plus en plus sollicitée. Dans ce contexte, la question de leur influence sur la littératie en santé orale se soulève. Une étude pilote qualitative et descriptive a été menée auprès de 106 participants répartis en 3 niveaux d’études (30 collégiens, 31 lycéens et 45 étudiants) scolarisés dans la métropole lilloise. Elle visait à évaluer le niveau de connaissances perçu, les sources d’informations en santé orale et leur fiabilité, la vérification des contenus consultés ainsi que les éventuels changements de comportements après exposition à des contenus en ligne. Les participants ont également été interrogés sur la date de la dernière consultation d’un dentiste et l’éventuelle délivrance de conseils bucco-dentaires par celui-ci. Parmi les répondants, 72,6% avaient consulté un dentiste dans l’année et 89,6% ont déclaré avoir reçu des conseils d’hygiène buccodentaire, jugés clairs par 94,7% d’entre eux. La majorité estimait avoir de faibles connaissances, en particulier les lycéens (67,7%). Le chirurgien-dentiste restait la source d’information la plus citée par les participants (>80%). Les réseaux sociaux apparaissaient en deuxième position chez les lycéens et étudiants (65% et 44%). Bien que les réseaux sociaux aient été jugés peu fiables, une majorité des jeunes (entre 57 et 88%) déclaraient y être exposés à des contenus en lien avec la santé bucco-dentaire, le plus souvent de manière passive (jusqu’à 72%). La vérification de la fiabilité de ces contenus restait minoritaire (42% au maximum). Enfin, 61% ont déclaré avoir modifié leurs habitudes d’hygiène et 38% ont voulu recourir à des soins, principalement à visée esthétique. Les principales limites de l’enquête concernaient la taille réduite et le champ géographique restreint, son absence de représentativité ainsi que la subjectivité des réponses. Pour limiter l’influence négative de ce type de contenu sur la littératie en santé orale, différentes pistes sont en à envisager : renforcement de l’esprit critique des jeunes, soutien aux initiatives de lutte contre la désinformation et incitation des professionnels à investir dans les réseaux afin d’y diffuser des informations fiables et accessibles au grand public.