• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2024ULILM414
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 22/10/2024

Résumé en langue originale

Contexte : Le syndrome catatonique est un trouble psychomoteur complexe, transnosographique, associé à des pathologies psychiatriques et non psychiatriques. S’il est fréquent de retrouver des perturbations biologiques associées, la littérature étudiant cette association est aujourd’hui insuffisante. Notre objectif est donc d’évaluer à la fois la fréquence et la spécificité des anomalies biologiques retrouvées dans le syndrome. Matériel et Méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique, qui suit un double design : (i) celui d’une cohorte historique de patients pris en charge dans le service de Psychiatrie adulte du CHU de Lille ayant présenté un syndrome catatonique entre 2016 et 2023, chez qui la fréquence des anomalies a été calculée pour chaque paramètre du bilan biologique standardisé réalisé et (ii) celui d’une étude cas-témoin comparant les anomalies retrouvées chez ces mêmes patients à celles retrouvées chez des témoins n’ayant pas présenté de syndrome catatonique, appariés sur l’âge, le sexe, la pathologie psychiatrique sous-jacente et l’année de prise en charge dans le service. Résultats : Nous avons retrouvé une fréquence élevée de certains types d’anomalies dans notre cohorte de patients catatoniques, concernant notamment les leucocytes (16,58%), les lymphocytes (35,75%), la CRP (27,98%), le profil électrophorétique des protéines sériques (56,99%), les CPK (20,21%), la pré-albumine (27,98%), la vitamine B12 (23,32%), B9 (35,23%) et D (43,01%). A partir de l’analyse cas-témoin, il n’y a pas de différence statistiquement significative retrouvée entre les groupes concernant la CRP et les leucocytes. Nous avons retrouvé en revanche une proportion plus élevée de perturbation des lymphocytes chez les patients catatoniques (38,64% VS 22,73% ; OR 3,14 [1,19 ; 8,29] ; p=0,0211), en plus de l’association identifiée avec l’altération des marqueurs nutritionnels. Conclusion : Les anomalies biologiques sont la règle dans le syndrome catatonique, reflétant les facteurs étiologiques comme le retentissement du syndrome. Les résultats sont insuffisants concernant une possible participation inflammatoire spécifique au syndrome.