Transplantation rénale chez les patients aux antécédents de syndrome catastrophique des antiphospholipides : une étude nationale rétrospective multicentrique
- Transplantation rénale
- syndrome catastrophique des antiphospholipides (CAPS)
- microangiopathie thrombotique
- anticoagulation
- eculizumab
- plasmaphérèse
- Maladies autoimmunes
- Insuffisance rénale chronique
- Rein -- Transplantation
- Récidive (médecine)
- Eculizumab
- Syndrome des anticorps antiphospholipides
- Insuffisance rénale
- Transplantation rénale
- Survie sans rechute
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Néphrologie
- Identifiant : 2025ULILM269
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 30/09/2025
Résumé en langue originale
Contexte : Le syndrome catastrophique des antiphospholipides (CAPS), complication rare et grave du syndrome des antiphospholipides, est fréquemment responsable d’insuffisance rénale terminale. La transplantation rénale constitue la meilleure modalité de suppléance, mais son indication chez ces patients demeure controversée en raison du risque de rechute du CAPS et de complications hémorragiques. La littérature se limite à quelques cas isolés. Matériel et Méthodes : Une étude nationale, rétrospective et multicentrique a été conduite en France, incluant tous les patients ayant bénéficié d’une transplantation rénale après CAPS documenté. Les données clinico-biologiques, immunologiques et thérapeutiques ont été collectées dans six centres. Les critères étudiés étaient la faisabilité, la sécurité, les complications microthrombotiques et hémorragiques, la survie du greffon et la mortalité. Résultats : Onze transplantations rénales ont été réalisées chez neuf patients (90,9 % de femmes, âge médian 50 ans), exclusivement à partir de donneurs décédés. Tous ont bénéficié d’une anticoagulation postopératoire précoce, parfois associée à une prophylaxie spécifique par éculizumab (4/11), par plasmaphérèse (4/11) ou les deux (1/11). Aucun décès ni rechute systémique de CAPS n’a été observé après un suivi médian de 21 mois. En revanche, des complications microthrombothiques précoces sont survenues chez 45,5 % des transplantations, conduisant à deux pertes de greffon (18,2 %). La perte cumulée de greffon atteignait 36,4 % en fin de suivi, alors que la fonction rénale restait satisfaisante chez les autres patients. Des complications hémorragiques ont été observées chez plus de la moitié des receveurs (54,6 %). Conclusion : La transplantation rénale chez les patients avec antécédent de CAPS est faisable et associée à une survie sans décès à moyen terme, mais demeure grevée d’un risque important de complications microthrombotiques et hémorragiques. Une prophylaxie adaptée (anticoagulation optimisée, inhibiteurs du complément, plasmaphérèse) et une sélection multidisciplinaire rigoureuse des candidats apparaissent indispensables afin d’optimiser le pronostic dans ce contexte à haut risque.
- Directeur(s) de thèse : Lebas, Céline
AUTEUR
- Kazbennaou, Ismaeil

