• Langue : Français
• Discipline : Pharmacie
• Identifiant : 2025ULILE156
• Type de thèse : Doctorat de pharmacie
• Date de soutenance : 21/10/2025

Résumé en langue originale

Le tabagisme reste l’une des premières causes de mortalité évitable dans le monde, avec des conséquences graves sur la santé, notamment chez les femmes enceintes et les fœtus. Les cigarettes traditionnelles, par leur combustion, libèrent des milliers de substances toxiques (nicotine, monoxyde de carbone, goudrons, métaux lourds), responsables de maladies cardiovasculaires, respiratoires, de cancers et de troubles de la fertilité. Pendant la grossesse, le tabagisme augmente les risques de complications (grossesse extra-utérine, prématurité, retard de croissance intra-utérin, malformations foetales) et de mort foetale ou néonatale. La cigarette électronique, bien que moins toxique que la cigarette traditionnelle, n’est pas sans danger. Elle expose à des substances potentiellement nocives (nicotine, aldéhydes, métaux lourds) et soulève des interrogations sur ses effets à long terme, notamment sur la fertilité et le développement foetal. Les études disponibles, souvent limitées ou contradictoires, ne permettent pas de conclure à une innocuité totale, en particulier pendant la grossesse. Les stratégies de sevrage tabagique incluent des substituts nicotiniques, des thérapies comportementales et, dans certains cas, la cigarette électronique comme outil transitoire. Cependant, son efficacité et sa sécurité chez les femmes enceintes restent mal établies, et les autorités sanitaires recommandent la prudence. Le HCSP souligne que les connaissances fondées sur les preuves sont insuffisantes pour proposer les SEDEN comme aides au sevrage tabagique dans la prise en charge des fumeurs par les professionnels de santé. La priorité reste l’arrêt complet du tabac, accompagné par des professionnels de santé, pour protéger la santé des mères et des enfants. En conclusion, si la cigarette électronique représente une alternative moins nocive que le tabac, elle ne doit pas être banalisée, surtout chez les populations vulnérables comme les femmes enceintes et les jeunes. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer ses effets à long terme et affiner les recommandations de santé publique.