Maintien thérapeutique sous biothérapie des patients présentant une hidradénite suppurée associée à une maladie inflammatoire chronique de l’intestin et une spondyloarthropathie au CHU de Lille
- Verneuil
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- Maladies inflammatoires chroniques de l'intestin
- Maladie de Verneuil
- Spondyloarthrites
- Comorbidité
- Biothérapie
- Maladies inflammatoires intestinales
- Hidrosadénite suppurée
- Spondylarthropathies
- Maladies chroniques multiples
- Biothérapie
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Dermatologie vénéréologie
- Identifiant : 2025ULILM242
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 23/09/2025
Résumé en langue originale
Introduction : Les maladies inflammatoires immunomédiées (IMID) sont fréquentes, parfois sévères, et altèrent considérablement la qualité de vie. Elles touchent principalement la peau, les articulations et le tube digestif. Partageant des facteurs de risque et des mécanismes physiopathologiques communs, elles peuvent coexister chez un même patient. Si l’association de l’hidradénite suppurée (HS) avec une maladie inflammatoire chronique de l’intestin ( MICI) ou avec une spondylarthropathie (SpA) est bien décrite, les données sur une atteinte triple demeurent quasi inexistantes. Cette situation rare, mais au retentissement marqué pose des défis diagnostiques et thérapeutiques en l’absence de recommandations spécifiques. Méthodes : Étude observationnelle rétrospective monocentrique (CHU de Lille), incluant 16 patients présentant une atteinte croisée HS + SpA + MICI entre 2006 et 2024. Les données cliniques, radiologiques et thérapeutiques ont été recueillies. L’objectif principal était l’évaluation du maintien thérapeutique sous biothérapie. Les objectifs secondaires incluaient la description de la population, l’efficacité des biothérapies et les facteurs influençant la réponse. Résultats : La cohorte comportait une majorité de femmes, d’âge moyen 36 ans, avec tabagisme fréquent, IMC élevé et forte proportion d’atteintes périnéales. La majorité présentait une HS modérée (Hurley I–II). Le maintien global sous biothérapie atteignait 70 % à 12 mois. Les anti-TNF, majoritairement prescrits en première ligne, montraient la meilleure persistance thérapeutique. Le maintien diminuait avec l’augmentation du nombre de lignes. Des réponses dissociées entre compartiments cutané, digestif et articulaire étaient fréquentes. Conclusion : Première série décrivant une triple atteinte inflammatoire associant hidradénite suppurée, maladie inflammatoire chronique de l’intestin et spondylarthropathie, notre étude illustre la complexité de la prise en charge thérapeutique dans cette population. Elle souligne la nécessité d’une approche multidisciplinaire et ouvre la voie à l’évaluation de nouvelles stratégies, telles que les associations de biothérapies.
- Directeur(s) de thèse : Buche, Sébastien
AUTEUR
- Badet, Albane

