• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Ophtalmologie
• Identifiant : 2025ULILM239
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 22/09/2025

Résumé en langue originale

Contexte : Le strabisme se définit par un défaut d’alignement des axes visuels. Cette pathologie, fréquente, touche environ 2,5 % de la population générale et entraîne des conséquences fonctionnelles et esthétiques. Lorsqu’une intervention chirurgicale est indiquée, la procédure peut modifier les tissus musculaires et élastiques et pouvant modifier la géométrie oculaire. Sur cette base, cette étude a pour but d’évaluer l’influence de la myopexie du muscle droit médial sur les paramètres biométriques oculaires. Matériel et Méthodes : Une étude prospective a été menée entre octobre 2023 et juin 2025 au CHRU de Lille, incluant des patients présentant une ésotropie avec composante innervationnelle. Les paramètres biométriques étudiés avant et après chirurgie comprenaient la longueur axiale, ainsi que la puissance et l’axe de l’astigmatisme cornéen. Une analyse par patient a également été réalisée pour évaluer l’effet de la chirurgie sur la déviation oculaire. Résultats : Sur 23 patients inclus, 17 ont été analysés (34 yeux pour les paramètres biométriques). La longueur axiale moyenne a augmenté de 0,14 mm après la chirurgie. La puissance de l’astigmatisme cornéen a augmenté en moyenne de 0,50 D, et son axe montrait une tendance à devenir plus direct, se rapprochant du méridien horizontal. Concernant la déviation oculaire, un succès chirurgical a été observé chez 16 des 17 patients. Conclusion : La myopexie du muscle droit médial entraîne un impact significatif sur les paramètres biométriques oculaires, avec une augmentation de la longueur axiale et de la puissance de l’astigmatisme, ainsi qu’une tendance à la modification de l’axe. Ces résultats suggèrent que les conséquences anatomiques de la myopexie postérieure sont probablement spécifiques à cette technique, ce qui pourrait expliquer l’effet observé, non rapporté dans la littérature antérieure, qui n’étudiait pas exclusivement la myopexie.