Titre original :

Les positions des médecins généralistes du Nord-Pas-de-Calais face à la Rémunération sur Objectifs de Santé Publique

Mots-clés en français :
  • ROSP, paiement à la performance, rémunération

  • Salaire au mérite
  • Conventions (sécurité sociale)
  • Médecins généralistes
  • Entente Medicare-prestataires de soins de santé
  • Médecins généralistes
  • Collecte de données
  • Remboursement incitatif
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2014LIL2M462
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 11/12/2014

Résumé en langue originale

Contexte La convention médicale de 2011 introduit un système de paiement à la performance dans les revenus des médecins : la Rémunération sur Objectif de Santé Publique (ROSP). Le généraliste est évalué sur 29 indicateurs lui permettant de recevoir une prime annuelle. A deux ans de sa mise en oeuvre, quelles sont les positions des médecins face au dispositif et ses modalités? Comment intègrent-t-ils la ROSP dans sa rémunération, sa relation avec la sécurité sociale et sa vie professionnelle ? Méthode : étude quantitative descriptive par questionnaire envoyé par e-mail à 491 généralistes de la région Nord-Pas-de-Calais entre le 25 septembre et 5 novembre 2013. L'analyse des données était effectuée par le CERIM. Résultats : 109 réponses étaient analysées. Seuls 19% des généralistes étaient satisfaits de la ROSP trouvant à 49% les indicateurs de santé publique non pertinents, à 47 % le système de calcul injuste et à 78% la prime trop faible. 51,4% des médecins ne croyaient pas à un impact positif de la ROSP sur la qualité des soins. Plus le médecin était installé depuis longtemps, plus il risquait d'être insatisfait du dispositif (OR=0,04 IC [0-0,23] (p=0,00107) pour la tranche des 30-40 années d'installation). Les médecins ayant perçu plus de 5000 euros étaient plus satisfaits (OR 7,73 IC [1,88-45,29] (p= 0,00944)). Les objectifs de la ROSP étaient pour les généralistes : une surveillance des pratiques (69%), une maîtrise des dépenses de santé (62%), une récompense des bonnes pratiques (26%), une amélioration de la qualité et l'efficience des soins (23%) et la valorisation de la médecine générale (12%). Les rapports avec les CPAM étaient positifs pour 69% des généralistes. La ROSP remettait en cause leur indépendance pour 59% d'entre eux. Conclusion :Sceptiques sur les objectifs véhiculés par la ROSP et son efficacité sur la qualité des soins, insatisfaits par sa forme (indicateurs, système de calcul) et craignant une atteinte de leur indépendance professionnelle, les généralistes remettent en cause la ROSP.

Résumé traduit

...

  • Directeur(s) de thèse : Régnier, Anne-Marie

AUTEUR

  • Cousin, Stéphane
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