Effets d’un exercice aigu de type HIIT en hypoxie et en normoxie sur la consommation d’oxygène, l’utilisation des substrats énergétiques et l’appétit chez des athlètes des deux sexes.
- Hypoxie ; HIIT ; oxydation lipidique ; EPOC ; appétit
- Hypoxia ; HIIT ; lipid oxidation ; EPOC ; appetite
- Langue : Français
- Identifiant : ULIL_SMAS_2025_226
- Faculté/Ecole : STAPS
- Date de soutenance : 25/06/2025
- Type de mémoire : Mémoire de Master
- Discipline : EOPS Entraînement et Optimisation de la Performance Sportive
- Parcours : RSSAP Recherche en Sciences du Sport et de l’Activité Physique
Résumé
L’exposition à l’hypoxie combinée à un entraînement intermittent de haute intensité (HIIT) a montré des effets bénéfiques sur la composition corporelle chez des personnes en surpoids ou obèses. Cependant, ces effets restent peu documentés chez les athlètes entraînés, et les mécanismes physiologiques supposés, tels qu’une augmentation de la consommation d’oxygène post-exercice (EPOC) et une oxydation lipidique accrue en récupération post-exercice en hypoxie comparativement à la normoxie, n’ont pas encore été démontrés. Quatorze athlètes (24,8 ± 5,9 ans ; 10 hommes, 4 femmes) ont réalisé deux sessions d’exercice intermittent de haute intensité (HIIE) standardisées en charge externe (±5 watts) (60 répétitions de 8 secondes à haute intensité entrecoupées de 12 secondes à basse intensité – exercice réalisé à 80–85 % de la fréquence cardiaque maximale théorique). Les séances ont été effectuées en normoxie et en hypoxie normobare (FiO₂ ≈ 15 %, équivalent ~3000 m). Chaque session était suivie d’une récupération passive de 2 heures en normoxie durant laquelle ont été mesurés en continu la consommation d’oxygène, le quotient respiratoire, les taux d’oxydation lipidique et glucidique, la lactatémie et les sensations d’appétit. Les apports énergétiques sur les 24 heures post-exercice ont été évalués par journal alimentaire. La fréquence cardiaque moyenne à l’exercice, la perception de l’effort et la lactatémie à 3 minutes post-exercice étaient significativement plus élevées en hypoxie, traduisant une sollicitation physiologique accrue. L’EPOC et l’oxydation lipidique étaient significativement majorés en hypoxie, particulièrement durant la première heure de récupération, tandis que l’oxydation des glucides était réduite sur cette même période. Aucune différence significative n’a été observée concernant l’appétit subjectif ou les apports énergétiques sur 24 heures. En conclusion, une seule séance de HIIE en hypoxie normobare induit des réponses métaboliques aiguës favorables à la régulation de la composition corporelle. Des études longitudinales sont nécessaires pour en évaluer les effets chroniques chez les athlètes entraînés.
Résumé traduit
Exposure to hypoxia combined with high-intensity interval training (HIIT) has been shown to improve body composition in individuals with overweight or obesity. However, these effects remain poorly documented in trained athletes, and the underlying physiological mechanisms, such as increased post-exercise oxygen consumption (EPOC) and enhanced lipid oxidation during recovery post-exercise under hypoxic compared to normoxic conditions, have yet to be clearly demonstrated. Fourteen athletes (24.8 ± 5.9 years, 10 men, 4 women) completed two high-intensity intermittent exercise (HIIE) sessions standardized for external load (±5 watts). Each session consisted of 60 repetitions of 8 seconds at high intensity, interspersed with 12 seconds of low-intensity recovery – entire exercise performed at 80–85% of theoretical maximal heart rate. Sessions were performed under normoxic and normobaric hypoxic (FiO₂ ≈ 15%, ~3000 m altitude equivalent) conditions. Each bout was followed by 2 hours of passive recovery in normoxia during which oxygen consumption, respiratory exchange ratio, lipid and carbohydrate oxidation rates, blood lactate concentration, and subjective appetite sensations were continuously monitored. Energy intake over the 24-hour post-exercise period was assessed using a standardized dietary record. Average heart rate during exercise, ratings of perceived exertion, and lactate levels measured 3 minutes post-exercise were significantly higher in hypoxia, indicating greater physiological strain. EPOC and lipid oxidation were significantly increased in hypoxia, particularly during the first hour of recovery, while carbohydrate oxidation was reduced over the same period. No significant differences were observed between conditions in terms of subjective appetite or total energy intake over the 24 hours following exercise. In conclusion, a single HIIE session under normobaric hypoxia elicits acute metabolic responses characterized by increased O₂ consumption and enhanced lipid utilization, without inducing short-term compensatory increases in energy intake. These findings support the potential role of hypoxia as a relevant environmental stimulus in strategies aimed at optimizing body composition in trained athletes. Longitudinal studies are needed to determine whether these acute responses translate into sustained metabolic and morphological benefits.
AUTEUR
- Decoster, Alexian

