• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2025ULILM217
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 17/09/2025

Résumé en langue originale

Introduction : L’insuffisance cardiaque est une pathologie chronique fréquente, touchant environ 2,6 % de la population adulte en France, avec une morbi-mortalité significative. La prise en charge optimale repose sur des recommandations thérapeutiques et non thérapeutiques actualisées, émises par les principales sociétés savantes (ESC 2021-2023, ACC/AHA 2022). Pourtant, des écarts persistent entre ces recommandations et la pratique quotidienne, notamment en soins primaires, où la gestion des patients insuffisants cardiaques reste peu évaluée Matériel et méthodes : Une étude rétrospective observationnelle a été réalisée au sein d’une maison de santé pluriprofessionnelle du Béthunois. Les dossiers médicaux de patients adultes atteints d’insuffisance cardiaque suivis depuis au moins un an ont été analysés. L’objectif principal était d’évaluer la conformité des traitements médicamenteux aux recommandations internationales. Les objectifs secondaires portaient sur l’atteinte des doses cibles, la fréquence des hospitalisations, la recherche de carence martiale et la surveillance pondérale. Résultats : Parmi les 79 patients inclus (âge moyen 76 ans), 21,5 % avaient une FEVG réduite (HFrEF), 24,1 % une FEVG modérément réduite (HFmrEF) et 54,4 % une FEVG préservée (HFpEF). La quadrithérapie recommandée était prescrite en moyenne à hauteur de 3,12 traitements pour les HFrEF et 2,37 pour les HFmrEF. Seul un patient atteignait la quadrithérapie à dose cible. 49,4% des patients avaient un traitement par ISGLT2. Concernant les aspects non médicamenteux, 49,4 % des patients avaient un dosage de ferritine, révélant une carence martiale chez 43,5 % d’entre eux. La surveillance pondérale était insuffisante avec une moyenne de 3,24 pesées annuelles et seulement 39,2 % des patients bénéficiant d’un suivi pondéral trimestriel minimal. Conclusion : Cette étude montre une application incomplète des recommandations actuelles, tant sur le plan médicamenteux que non médicamenteux, chez les patients insuffisants cardiaques suivis en soins primaires.