L’impact de la barrière de la langue sur la durée de prise en charge aux urgences adultes du centre hospitalier d’Arras
- Médecine d’urgence
- barrière de la langue
- traducteurs
- interprétariat médical
- Étrangers
- Délai de prise en charge
- Hôpitaux -- Services des urgences
- Traducteurs
- Communication interculturelle
- Barrières de communication
- Émigrants et immigrants
- Prise en charge personnalisée du patient
- Service hospitalier d'urgences
- Traduction
- Langue : Français
- Discipline : Médecine d'urgence
- Identifiant : 2025ULILM216
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 17/09/2025
Résumé en langue originale
Contexte : les services d’accueil d’urgences (SAU) sont confrontés à de nombreux défis. Parmi eux, la barrière de la langue qui dans un monde en mouvement constant peut impacter les soins médicaux délivrés. Méthodes : une étude prospective, descriptive et monocentrique a été réalisée au sein des Urgences adultes du Centre Hospitalier d’Arras sur une durée de 6 mois (du 1ier Novembre 2024 au 30 Juin 2024). Parmi les 21909 consultations sur la période de l’étude, 278 consultations de patients allophones ont été recensées. Après anonymisation des données, ont été étudié la durée de la prise en charge, le motif de consultation, le taux d’hospitalisation et l’âge. Résultats : la durée de prise en charge pour l’ensemble de la population est de 9 heures et 36 minutes contre 4 heures et 46 minutes pour les patients allophones. Il n’existait pas de comparaison statistique avec analyse de significativité possible. Pour la population allophone, la durée de prise en charge ne varie pas en fonction de la langue parlée, ni du moyen de traduction utilisé, mais les patients consultants pour des motifs de recours gastro-entérologique et pneumologique ont une durée de prise en charge plus importante. Le moyen de traduction le plus utilisé est le recours à un traducteur informel. Conclusion : les patients allophones semblent avoir une durée de prise en charge aux urgences inférieure à celle de la population générale. Celle-ci n’était pas modifiée par le moyen de prise en charge ou la langue parlée. Les motifs de consultations de gastroentérologie semblaient allonger la durée de prise en charge. Une étude avec un échantillon plus important et multicentrique permettrait l’obtention de résultats significatifs.
Résumé traduit
Background : Emergency departments face numerous challenges. Among these, language barriers in an ever-changing world can impact the quality of medical care. Methods: A prospective, descriptive, single-center study was conducted in the adult Emergency Department of Arras Hospital over a six-month period (from November 1, 2024, to June 30, 2025). Among the 21,909 consultations during the study period, 278 consultations involved patients with limited proficiency in French. After anonymization of data, variables analyzed included length of stay, reason for consultation, hospitalization rate, and patient age. Results : The median length of stay for the general population was 9 hours and 36 minutes, compared to 4 hours and 46 minutes for patients with limited proficiency in French. No statistical comparison with significance analysis was possible. Among the allophone population, length of stay did not vary according to the language spoken or the translation method used. However, patients presenting with gastroenterological and pneumological complaints had longer lengths of stay. The most frequently used translation method was informal interpreters. Conclusion : Patients with limited proficiency in French appear to have a shorter length of stay in the emergency department compared to the general population. This was not influenced by the translation method or language spoken. Although gastroenterological complaints seemed to prolong length of stay. A larger multicenter study would be necessary to obtain statistically significant results.
- Directeur(s) de thèse : Edun, Enayet Zaheer
AUTEUR
- Oustati Bousserra (Oustati), Kenza

