Titre original :

Le suicide exposé dans les arts visuels statiques : entre représentations artistiques et conscience préventive : éléments préliminaires en vue de l'élaboration de recommandations de bonnes pratiques à destination des institutions muséales

Mots-clés en français :
  • Psychiatrie
  • suicide
  • prévention
  • recommandations
  • effet Werther
  • effet Papageno
  • histoire de l’art
  • arts visuels
  • représentations
  • éthique muséale
  • médiation culturelle

  • Suicide -- Prévention
  • Liberté et art
  • Musées d'art
  • Identification (psychologie)
  • Interdisciplinarité
  • Prévention du suicide
  • Art
  • Musées
  • Comportement d'imitation
  • Guide de bonnes pratiques
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2025ULILM214
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 16/09/2025

Résumé en langue originale

Contexte : Le suicide, enjeu majeur de santé publique et phénomène universel, traverse l’histoire de l’art comme motif récurrent. Ses représentations, héroïques, stigmatisées ou psychologisées, façonnent les imaginaires collectifs. Les recherches en suicidologie ont montré que les récits influencent les comportements (effet Werther et Papageno). Alors que des recommandations existent pour les médias et la fiction, le champ muséal demeure peu exploré. Ce travail analyse, dans une perspective interdisciplinaire, les cadres permettant d’appréhender cette problématique, afin de dégager des repères susceptibles de nourrir ultérieurement l’élaboration de recommandations adaptées. Matériel et Méthodes : L’approche choisie était interdisciplinaire et croisait suicidologie, histoire de l’art, droit et muséologie. La méthodologie combinait : analyse iconographique diachronique des représentations du suicide, revue systématique (PRISMA) des dispositifs culturels évalués, analyse documentaire qualitative de sources normatives, doctrinales, et éthiques, études de cas muséales. Résultats : L’histoire des arts visuels statiques révèle la diversité et l’évolution des représentations du suicide, reflet des normes sociales et culturelles. La suicidologie a permis d’interroger les effets potentiels des représentations sur les comportements, notamment à travers les dynamiques d’identification. Le droit montre un angle mort sur le suicide, invitant à privilégier vigilance éthique et responsabilité partagée. Les études de cas muséales révèlent l’intérêt des pratiques de médiation sensible, de contextualisation renforcée et de coconstruction avec les publics. La revue de littérature identifie le projet Lived Lives, qui favorise expression et déstigmatisation, malgré des limites méthodologiques. Conclusion : Penser la représentation du suicide dans les institutions muséales, ce n’est ni l’édulcorer ni l’exalter, mais en interroger les formes, les effets et les conditions d’exposition. Loin d’une logique de contrôle ou de censure, cette démarche s’inscrit dans une dynamique de santé publique et de vigilance éthique, où les musées peuvent devenir des acteurs de prévention indirecte, tout en tenant compte de la liberté de création. Les perspectives ouvertes par ce travail appellent à la construction d’un cadre souple et partagé, où chercheurs, professionnels de musée et acteurs de santé pourront élaborer conjointement des recommandations adaptées aux contextes et aux publics.

  • Directeur(s) de thèse : Notredame, Charles-Édouard

AUTEUR

  • Laurent, Marie
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