Vécu des médecins généralistes des Hauts-de-France concernant l’annonce de mauvaises nouvelles en téléconsultation : étude qualitative sur un échantillon de médecins généralistes
- téléconsultation
- annonce de mauvaise nouvelle
- relation médecin-patient
- Annonce d'une maladie
- Relations médecin-patient
- Télésoin
- Médecins généralistes
- Révélation de la vérité
- Consultation à distance
- Médecins généralistes
- Relations médecin-patient
- Langue : Français
- Discipline : Médecine générale
- Identifiant : 2025ULILM218
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 17/09/2025
Résumé en langue originale
Contexte : L’annonce de mauvaises nouvelles constitue un moment crucial de la relation de soin en médecine générale. Si des protocoles tels que SPIKES ont été largement étudiés en consultation présentielle, leur transposition à la téléconsultation demeure peu explorée. Or, ce mode de communication est devenu incontournable, confrontant les praticiens à des enjeux relationnels et communicationnels nouveaux. Objectif : Cette recherche vise à analyser le vécu des médecins généralistes lors de l’annonce de mauvaises nouvelles en téléconsultation, à identifier les difficultés rencontrées, et à dégager des pistes pour optimiser cette pratique. Méthode : Etude qualitative inspirée de la phénoménologie interprétative menée auprès de médecins généralistes des Hauts-de-France recourant à la téléconsultation, à partir d’entretiens semi-dirigés jusqu’à saturation des données. Résultats : Douze entretiens ont été réalisés. Les médecins expriment une réticence initiale à utiliser la téléconsultation pour annoncer une mauvaise nouvelle, reflet d’une norme professionnelle qui privilégie le face-à-face. Les limites rapportées concernent principalement la perte de signaux non verbaux et l’impossibilité de gestes de soutien physique, compliquant l’ajustement du discours. Certains soulignent que l’annonce à distance, lorsqu’elle est conduite avec empathie et disponibilité, peut renforcer la confiance et éviter au patient de rester seul avec ses angoisses. La téléconsultation est perçue comme une modalité imposée par des contraintes externes, mais parfois acceptable, notamment sur demande du patient, en cas d’impossibilité de déplacement ou comme étape préparatoire à une rencontre ultérieure en cabinet. Conclusion : Cette étude met en lumière l’ambivalence des médecins généralistes face à l’annonce de mauvaises nouvelles en téléconsultation : pratique perçue comme imparfaite mais parfois utile. Si l’idéal demeure l’annonce en présentiel, l’évolution des pratiques laisse envisager une place croissante de la téléconsultation, sous condition d’un accompagnement approprié et d’une formation spécifique des praticiens.
- Directeur(s) de thèse : Angrand, Pierre-François
AUTEUR
- Briou, Anne-Sophie
