Évaluation de la récidive postopératoire après résection iléo-colique avec anastomose de type Kono dans la maladie de Crohn : étude observationnelle et rétrospective
- Maladie inflammatoire chronique intestinale
- maladie de Crohn
- résection iléocolique
- Kono-S
- Maladie de Crohn
- Colectomie
- Iléum
- Anastomoses
- Récidive (médecine)
- Complications chirurgicales
- Maladie de Crohn
- Colectomie
- Iléum
- Anastomose chirurgicale
- Récidive
- Complications postopératoires
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Gastro-entérologie et hépatologie
- Identifiant : 2025ULILM212
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 16/09/2025
Résumé en langue originale
Contexte : Le risque de récidive après résection iléo-caecale dans la maladie de Crohn (MC) est un phénomène fréquent. Depuis l’élaboration d’une nouvelle technique anastomotique par Kono et col en 2011, de nombreuses études aux résultats discordants s’intéressent à la récidive notamment endoscopique après chirurgie. Matériel et méthodes : Nous avons mené une étude de cohorte monocentrique rétrospective au CHU de Lille, incluant des patients âgés de ≥ 18 ans présentant une MC et ayant bénéficié d’une résection iléo-colique avec anastomose de type Kono-S dans notre centre entre mai 2020 et juillet 2024. Les patients inclus étaient suivis de manière prospective jusqu’aux dernières nouvelles en juin 2025. L’objectif principal est d’évaluer la récidive endoscopique postopératoire dans l’année suivant la chirurgie. Les objectifs secondaires étaient de décrire la prise en charge peropératoire notamment les complications, d’évaluer le taux de récidive cliniquement significative au cours du suivi et de définir les facteurs prédictifs de récidive cliniquement significative. L’analyse de la survie sans récidive cliniquement significative a été estimée à l’aide de la méthode de Kaplan-Meier. Résultats : Quatre-vingt-dix-huit patients ont été inclus dans notre étude, avec une durée médiane de suivi de 19 mois. Sur les 67 patients ayant effectué une coloscopie dans l’année suivant la chirurgie, 22 patients (32,8%) ont présenté une récidive endoscopique (score de Rutgeerts ≥ i2b) et une récidive sévère pour 7 patients (10,4%). Les patients présentant des marges inflammatoires, une exposition antérieure aux biothérapies et ne recevant pas de traitement de la prévention de la récidive postopératoire semblaient plus à risque de récidive ≥ i2b. Quarante-et-un patients (41,8%) ont présenté une complication postopératoire, les plus fréquentes étaient des infections chez 32,6% des patients avec 11,2% d’infection du site opératoire, et incluant une complication sévère chez 4 patients (3 péritonites, et une détresse respiratoire). La survie sans récidive cliniquement significative était de 68% à 12 mois, 57% à 18 mois et 51% à 24 mois. Deux patients ont présenté une sténose symptomatique et aucune récidive chirurgicale n’a été constatée. En analyse multivariée, seule l’utilisation d’un traitement préventif de la récidive postopératoire diminue le risque de récidive cliniquement significative. Conclusion : Le taux de récidive endoscopique et cliniquement significative au cours du suivi postopératoire après anastomose Kono-S reste important, mais aboutit à peu de récidives de sténoses symptomatiques et aucune récidive chirurgicale. Notre étude rejoint les données de la littérature sur le taux de complications postopératoires, avec peu de complications sévères, de fistules et de lâchages de sutures. Ces résultats doivent être confortés par des études randomisées contrôlées, et/ou de plus grandes ampleurs avec un suivi à plus long terme pour les rendre robustes afin d’adapter les guidelines internationales.
- Directeur(s) de thèse : Wils, Pauline
AUTEUR
- Jouan, Mathilde

