État des lieux de la prescription des analogues du GLP-1 chez le patient diabétique de type II par les médecins généralistes du Nord de la France
- Description des pratiques médicales par des pairs
- diabète de type 2
- obésité
- traitement médicamenteux
- Diabète non-insulinodépendant
- Entéroglucagon
- Médecins généralistes
- Prescription médicamenteuse
- Diabète de type 2
- Récepteur du peptide-1 similaire au glucagon
- Médecins généralistes
- Revue des pratiques de prescription des médicaments
- Langue : Français
- Discipline : Médecine générale
- Identifiant : 2025ULILM207
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 10/07/2025
Résumé en langue originale
Contexte : Les analogues du GLP-1 occupent une place croissante dans la prise en charge du diabète de type 2, en raison de leurs effets glycémiques et extra-glycémiques démontrés. Pourtant, leur prescription en soins primaires demeure hétérogène. Cette étude vise à évaluer la place de ces molécules dans la pratique des médecins généralistes, ainsi que les freins potentiels à leur prescription. Méthode : Une étude observationnelle quantitative transversale a été réalisée auprès de 95 médecins généralistes exerçant dans le Nord de la France. Les données ont été recueillies via un questionnaire auto-administré portant sur les habitudes de prescription, le niveau d’aisance, les bénéfices perçus, les freins identifiés et la connaissance des recommandations. Des analyses statistiques ont été menées à l’aide de tests du Chi² et de Fisher pour comparer les proportions. Résultats : Parmi les médecins interrogés, 98,95 % avaient déjà prescrit un analogue du GLP-1. La majorité d’entre eux se déclaraient à l’aise avec cette prescription (94,74 %) et estimaient ces traitements faciles à faire accepter aux patients (70,53 %). L’efficacité sur l’équilibre glycémique (97,89 %) et la perte de poids (93,68 %) était largement reconnue. La durée d’installation, le sexe ou le lieu d’exercice n’étaient pas associés de façon significative à l’aisance ni à la prescription. En revanche, une meilleure aisance était significativement corrélée à la perception de bénéfices cliniques étendus et à l’autonomie dans l’introduction du traitement (p < 0,001). Les freins principaux identifiés étaient le manque de formation continue (56,84 %) et les tensions d’approvisionnement. Les effets indésirables graves, bien que connus, n’étaient pas un motif majeur d’inquiétude. Conclusion : L’étude met en évidence une intégration majoritaire des analogues du GLP-1 dans la pratique courante des généralistes du Nord, indépendamment de l’ancienneté ou du lieu d’exercice. Une meilleure appropriation de ces traitements est associée à une perception positive de leurs bénéfices et à une plus grande autonomie de prescription. La promotion de la formation continue et la clarification des recommandations pourraient encore améliorer leur usage en soins primaires.
- Directeur(s) de thèse : Sory, Hervé
AUTEUR
- Nauwelaers, Louis