• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2025ULILM208
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 10/07/2025

Résumé en langue originale

Contexte. Les infections à rotavirus sont la principale cause de gastroentérites aigües d’origine virale et touchent particulièrement les nourrissons et enfants de moins de 5 ans. Très fréquentes en automne-hiver, elles peuvent avoir des conséquences graves menant au décès. Elles sont responsables, en France, chaque année, de 57 000 consultations en médecine générale, de 28 000 passages aux urgences et de 20 000 hospitalisations chez les moins de 3 ans. La vaccination et les gestes d’hygiène sont les meilleurs moyens de prévenir ces infections. Depuis novembre 2022, les vaccins contre le rotavirus sont remboursés à 65% par l’assurance maladie chez tous les nourrissons âgés de 6 semaines à 24 semaines. Si la plupart des médecins généralistes étaient auparavant réticents à cette vaccination, les pratiques ont-elles évolué depuis le nouveau décret aboutissant à cette prise en charge ? Objectif. Évaluer l’évolution du taux de prescription du vaccin contre le rotavirus depuis le décret aboutissant au remboursement en novembre 2022. Méthode. Étude épidémiologique, observationnelle, descriptive, quantitative par questionnaire établi sur le logiciel SPHINX diffusé auprès des médecins généralistes thésés et installés exerçant dans le Nord ou le Pas-de-Calais afin de connaître leur attitude passée et actuelle face à la vaccination contre le rotavirus. Le critère de jugement principal est le pourcentage actuel de MG prescripteurs de vaccins contre le rotavirus. Les objectifs secondaires consistent à déterminer les principaux freins et les facteurs influençant la prescription de ce vaccin. Résultats. 101 réponses à notre questionnaire ont été obtenues de décembre 2024 à avril 2025. Notre étude montre qu’il existe une augmentation de la prescription depuis l’introduction du remboursement de la vaccination contre le rotavirus (p<0,001). Parmi les facteurs influençant la prescription actuelle de celle-ci, nous retrouvons, l’âge du MG (p=0,002), la durée d’installation (p=0,001), le type de structure d’exercice (p=0,003) et la formation supplémentaire en pédiatrie (p=0,010). Les principaux feins sont le refus des parents et le caractère non obligatoire de la vaccination. Conclusion. La politique de recommandation et de remboursement ont permis d’augmenter nettement la prescription de la vaccination des MG et donc d’améliorer la couverture vaccinale. Malgré l’efficacité démontrée du vaccin, des réticentes persistent que ce soit du côté des soignants comme du côté des parents. Discussion. Face à la peur des MG concernant l’IIA, le renforcement de la formation et de l’information est un axe d’amélioration pour promouvoir la vaccination, les MG étant le pivot de notre système de santé. L’impact sur celui-ci peut être conséquent en diminuant les passages aux urgences et les hospitalisations, donc les dépenses de santé et la pression hospitalière actuelle de plus en plus importante.