Etude des connaissances et des pratiques des médecins urgentistes du Nord-Pas-de-Calais concernant l’utilisation de la sonde nasogastrique chez l’adulte
- Médecine d’urgence
- sonde nasogastrique
- indications
- analgésie
- vérification
- Alimentation par sonde
- Connaissances, attitudes et pratiques en santé
- Urgentistes
- Analgésie
- Nutrition entérale
- Connaissances, attitudes et pratiques en santé
- Service hospitalier d'urgences
- Anesthésie et analgésie
- Langue : Français
- Discipline : Médecine d'urgence
- Identifiant : 2025ULILM203
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 04/07/2025
Résumé en langue originale
Objectif : La pose de sonde nasogastrique (SNG) est souvent réalisée aux urgences. L’objectif de cette étude est de recueillir les connaissances et les pratiques des médecins urgentistes du Nord-Pas-de-Calais (NPDC), concernant les indications, l’analgésie lors de la pose et les méthodes de vérification du positionnement de la SNG chez l’adulte. Méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle multicentrique au travers d’un questionnaire diffusé aux médecins des urgences du NPDC entre le 4 mars et 6 avril 2025 avec 100 réponses obtenues. Un test du Chi Deux est effectué ou un test de Fisher si l’effectif théorique est inférieur à 5. Résultats : Tous les médecins retrouvent une indication à la pose de SNG aux urgences. Les principales indications sont le syndrome occlusif et le patient intubé. Dix-sept pourcents des médecins posent la SNG dans l’hémorragie digestive haute. Quatre pourcents des médecins la met dans l’ingestion de caustiques, ce qui n’est pas recommandé. Concernant la douleur lors de l’insertion de la sonde, 91% des médecins estiment le geste douloureux chez le patient conscient, 59% chez le patient inconscient. Quatre-vingt-trois pourcents prescrivent une analgésie. Parmi les médecins trouvant le geste douloureux, une partie (13,2%) ne prescrit pas d’analgésie. En cas de prescription, la lidocaïne est le moyen le plus utilisé. Les analgésies employées sont jugées efficaces par 18% des médecins, partiellement efficaces par 66%. Pour la vérification du bon positionnement, l’insufflation d’air est la méthode la plus connue et utilisée, suivie de la radiographie pulmonaire. Les autres méthodes de vérification, à savoir l’échographie, la capnographie et le test au pH, sont moins connues et moins utilisées. Les études sur ces trois méthodes se développent. Conclusion : La SNG a des indications bien définies comme le syndrome occlusif et a des indications discutées, comme le saignement digestif haut, ce qui nécessiterait une actualisation des recommandations. La majorité des médecins interrogés considère le geste comme étant douloureux, en accord avec les études. Cependant, ils n’utilisent pas tous une analgésie et, même lorsqu’ils l’utilisent, ne la trouvent que partiellement efficace. Enfin, la radiographie pulmonaire et l’insufflation d’air sont les méthodes de vérification du bon positionnement les plus utilisées.
- Directeur(s) de thèse : Edun, Enayet Zaheer
AUTEUR
- Ranc, Solène