• Langue : Français, Anglais
• Discipline : Médecine. Rhumatologie
• Identifiant : 2025ULILM189
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 01/07/2025

Résumé en langue originale

Introduction : Après 60 ans, le risque de complications post-opératoires est plus élevé mais nous ne disposons pas de données spécifiques concernant le retentissement osseux de la chirurgie bariatrique dans cette population vulnérable. Les recommandations de l’European Calcified Tissue Society (ECTS) 2022 proposent d’initier un traitement anti-ostéoporotique en cas de T-score ≤ -2 et/ou en cas de fracture de fragilité de moins de 2 ans. Notre étude a donc évalue la prévalence de l’éligibilité à un traitement anti-ostéoporotique selon l’age (< 60 vs ≥ 60 ans) dans une cohorte de femmes ménopausées ainsi que les autres facteurs de risque associés. Matériel et méthode : Etude observationnelle, rétrospective et monocentrique réalisée au CHU de Lille évaluant la prévalence et les facteurs de risque de l'éligibilité à un traitement anti-ostéoporotique selon les critères ECTS 2022 chez des femmes ménopausées adressées en rhumatologie avant ou après chirurgie bariatrique. Résultats : Parmi les 306 femmes ménopausées incluses, 173 étaient < 60 ans (groupe 1) et 133 ≥ 60 ans (groupe 2). Une indication à un traitement anti-ostéoporotique était retrouvée chez 69 patientes (22,5 %). Cette prévalence était significativement plus élevée chez les femmes du groupe 2 (30,1 % vs 16,8 %, p = 0,006). En analyse multivariée, les facteurs de risque indépendamment associes à l’éligibilité à un traitement anti-ostéoporotique étaient l’age ≥ 60 ans (Odds Ratio (OR) = 2,34, IC95% : 1,19–4,61), le tabagisme actif (OR = 2,98, IC95% : 1,27–7,02), une masse maigre appendiculaire/taille2 diminuée (< 5,5 kg/m2) (OR = 3,72, IC95% : 1,78–7,78) et une PTH élevée (OR = 1,01, IC95% : 1,01-1,02). Conclusion : Une patiente ménopausée sur cinq avait une indication à un traitement antiostéoporotique dans le cadre du parcours de soins que ce soit avant ou après chirurgie bariatrique. Au-delà de l’age, des facteurs tels que le tabagisme actif, l’hyperparathyroïdie secondaire et la masse maigre appendiculaire diminuée ont été identifiés comme des facteurs de risque indépendants soulignant l’importance des règles hygiéno-diététiques (arrêt du tabac, supplémentation vitaminocalcique, apports protéiques suffisants et activités physiques) dans la prévention et le traitement de l’ostéoporose secondaire à la chirurgie bariatrique au-delà des traitements médicamenteux.