Titre original :

Gliomes de haut grade et syndrome de Lynch : une étude descriptive rétrospective des cas diagnostiqués au CHU de Lille et au CH de Valenciennes

Mots-clés en français :
  • Glioblastome
  • gliome
  • syndrome de Lynch
  • MMR

  • Glioblastome
  • Système nerveux central
  • Syndrome de Lynch
  • Gliomes
  • Glioblastome
  • Tumeurs du système nerveux central
  • Tumeurs colorectales héréditaires sans polypose
  • Gliome
  • Astrocytome
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Neurologie
  • Identifiant : 2024ULILM212
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 18/09/2025

Résumé en langue originale

Introduction : Les gliomes diffus de l'adulte de haut grade sont des tumeurs malignes primitives fréquentes du système nerveux central. L’association avec le syndrome de Lynch (LS) est décrite mais reste peu étudiée. Il existe cependant des implications dans la prévention, le conseil génétique et les thérapeutiques. L'objectif de l’étude est de réaliser une cohorte descriptive rétrospective de patients atteints de tumeurs gliales de haut grade dans le cadre du LS. Matériels et Méthodes : Nous avons inclus les patients âgés d’au moins 18 ans avec un diagnostic de glioblastome (GBM) ou d’astrocytome de grade 4 selon la classification OMS 2021, associé à un LS, diagnostiqué au CHU de Lille ou au CH de Valenciennes, entre janvier 2014 et décembre 2022. Nous avons recueilli rétrospectivement les données cliniques, biologiques, radiologiques, d’anatomopathologie, de biologie moléculaire et thérapeutiques. Résultats : Nous avons inclus 6 cas présentant un GBM, avec un âge médian de 58,7 ans (IQ 32,4-63,3). La mutation MSH2 était présente chez 5/6 cas, et la mutation PMS2 chez 1/6 cas. On retrouve chez 1/6 cas, une conservation en immunohistochimie des protéines MMR et un phénotype RER avec un statut faible d'instabilité microsatellitaire. L’imagerie est non spécifique. On retrouve une perte d'expression ATRX, une surexpression de p53, une présence de cellules géantes dans respectivement 50%, 83% et 66% des cas. On retrouve une mutation du gène TP53 dans 6/6 cas et PTEN dans 4/6 cas. L’immunothérapie (pembrolizumab et durvalumab) a été instauré pour 2/6 cas. La survie médiane est de 23,8 mois (IQ 21,4-51,6). Conclusion : Les GBMs associés au LS présentent des caractéristiques anatomopathologiques et de biologie moléculaire spécifiques pouvant orienter la recherche syndromique. Ces tumeurs pourraient correspondre à une sous-classification particulière, pouvant conduire à des thérapies spécifiques tels que l’immunothérapie. Le pronostic semble meilleur, en comparaison aux études princeps. Nous proposons un algorithme pour la recherche du LS devant une découverte de GBM. Ces résultats exploratoires nécessitent d'être confirmés par une plus large cohorte possiblement nationale sous l’égide de l’ANOCEF.

  • Directeur(s) de thèse : Vauléon, Enora

AUTEUR

  • Duprez, Hugo
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