Titre original :

Survie à long terme dans l’hépatite alcoolique sévère : impact de la rechute d’alcoolisation

Mots-clés en français :
  • Hépatite alcoolique, survie à long terme, rechute d’alcoolisation

  • Hépatite
  • Alcoolisme -- Complications hépatiques
  • Alcoolisme
  • Survie (médecine)
  • Hépatite alcoolique
  • Alcoolisme
  • Récidive
  • Taux de survie
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Gastro-entérologie et hépatologie
  • Identifiant : 2014LIL2M301
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 23/09/2014

Résumé en langue originale

Contexte : Le pronostic à court terme de l’hépatite alcoolique sévère dont le principal déterminant est la réponse à la corticothérapie est bien connu avec une survie à 6 mois aux alentours de 60%. A l’inverse peu de données sont disponibles sur la survie à long terme et la rechute d’alcoolisation. Méthode : Tous les patients hospitalisés de 2002 à 2014 pour hépatite alcoolique sévère, définis par un score de Maddrey supérieur à 32, ont été inclus prospectivement. Une biopsie hépatique était réalisée pour confirmation histologique du diagnostic. Un suivi régulier en consultation était réalisé au cours duquel la consommation d’alcool était évaluée. La survie a été estimée par la méthode de Kaplan-Meier et les comparaisons entre les différents groupes ont été effectuées par le test du log-rank. L’analyse de l’impact de la rechute d’alcoolisation était menée chez les patients vivants à 6 mois. Résultats : 422 patients ont été inclus avec 58,7% d’hommes, un âge médian de 50,1 ans et un score de Maddrey médian de 60,8. 95% des patients recevaient des corticoïdes. La survie globale à 6 mois était de 60±2,5 % avec une survie meilleure chez les répondeurs (score de Lille < 0,45) par rapport aux non-répondeurs aux corticoïdes (score de Lille ≥ 0,45) : 80,3±2,7% contre 28,8±4% respectivement (p<0,0001). Chez les patients vivants à 6 mois, une rechute d’alcoolisation survenait chez 59 % des patients avec dans la majorité des cas (88%) la reprise d’une consommation définie comme excessive. La survie globale à 5 ans était de 32,6±2,7%. La rechute d’une consommation d’alcool excessive était associée à une diminution de la survie à 5 ans : 38,1±5,2% contre 77,4±5,3% chez les abstinents (p<0,0001). Cette diminution de la survie à 5 ans en cas de rechute d’alcoolisation était aussi observée chez les répondeurs (41,4±5,8% contre 82,8±5,4% ; p<0,0001) mais pas de manière significative chez les non-répondeurs à la corticothérapie (17±11% contre 57.9±14,7% ; p=0,15). Conclusion : La survie à 5 ans après un épisode d’hépatite alcoolique sévère était de 32,6 ±2,7%. La rechute d’alcoolisation survenait chez environ 60% des patients vivants à 6 mois et était associée à une réduction importante de la survie à 5 ans. La prise en charge médicale des patients atteints d’hépatite alcoolique sévère doit absolument intégrer le maintien de l’abstinence qui un déterminant majeur de la survie à long terme.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Louvet, Alexandre

AUTEUR

  • Bouthors, Alexis
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