Pratiques et performances diagnostiques du lavage bronchoalvéolaire dans l'insuffisance respiratoire aiguë du patient d’oncohématologie au CHU de Lille
- Lavage broncho-alvéolaire
- diagnostic
- onco-hématologie
- insuffisance respiratoire aiguë
- soins intensifs
- Hémopathies malignes
- Insuffisance respiratoire aigüe
- Lavage bronchoalvéolaire
- Évaluation médicale
- Tumeurs hématologiques
- Insuffisance respiratoire
- Lavage bronchoalvéolaire
- Évaluation des résultats et des processus en soins de santé
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
- Identifiant : 2025ULILM178
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 25/06/2025
Résumé en langue originale
Contexte : L’insuffisance respiratoire aiguë est un événement clinique fréquent (50 % des patients) dans le cadre des hémopathies malignes. L’absence de diagnostic étiologique est associée à une surmortalité dans une pathologie déjà marquée par une mortalité élevée (35 à 60 %). Le lavage broncho-alvéolaire (LBA), fait l’objet de discussions quant à sa place optimale dans la stratégie diagnostique. L’objectif de cette étude était d’évaluer la réalisation du LBA au CHU de Lille ainsi que ses performances diagnostiques et ses complications chez les patients d’onco-hématologie présentant une insuffisance respiratoire aiguë. Méthode : Il s’agissait d’une étude observationnelle, descriptive et rétrospective menée au sein du pôle de réanimation du CHU de Lille incluant 86 patients d’onco-hématologie admis pour insuffisance respiratoire aiguë de janvier 2023 à décembre 2024. Les données recueillies comprenaient l’examen ayant conduit au diagnostic étiologique (LBA ou autre méthode), les caractéristiques générales de cette population (données démographiques, données cliniques et paracliniques), le diagnostic étiologique ainsi que les données relatives au LBA (modalités de réalisation, survenue de complications, impact sur la prise en charge). Résultats : Dans notre cohorte, le taux de réalisation du LBA était de 53.5 % et sa réalisation ne variait pas selon la pathologie hématologique sous-jacente (p = 0.41). Les autres examens paracliniques apportaient significativement plus de diagnostics que le LBA (p < 0.01), toutefois ce dernier s’avérait plus performant dans le sous-groupe des infections fongiques (p = 0.01). La population étudiée présentait des caractéristiques semblables à celles rapportées dans d’autres travaux, bien que les patients y soient globalement moins sévères avec une mortalité de 31.4 %. Le taux de complications engendrées par le LBA était de 28.3 % dans notre analyse. Conclusion : Une stratégie diagnostique individualisée dans la prise en charge de ces patients apparaît pertinente. Le recours au LBA devrait être privilégié dans les situations où son rendement diagnostique est le plus élevé (suspicion d’infection fongique, patient allogreffé de cellules souches hématopoïétiques). Cette approche permettrait d’optimiser ses performances et de limiter ses complications.
- Directeur(s) de thèse : Moreau, Anne-Sophie
AUTEUR
- Latour, Paul