• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2025ULILM179
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 25/06/2025

Résumé en langue originale

Introduction : L’incontinence urinaire (IU) féminine avait une prévalence élevée en 2022. Mais des solutions thérapeutiques efficaces existaient et pouvaient être mise en place précocement. L'IU avait un impact sur la qualité de vie, mais peu de femmes concernées consultaient leur médecin généraliste (MG). Le recours aux protections urinaires (PU) était fréquent. Un tabou persistant autour de l’IU limitait le dépistage mais aucune stratégie validée n’était proposée pour y remédier. Inscrire un message de prévention sur les PU pourrait représenter une solution pertinente pour inciter les femmes à consulter et ainsi lever le tabou. Matériel et méthode : Cette thèse était une enquête épidémiologique descriptive, analytique et transversale, menée auprès de femmes âgées de 25 à 75 ans, consultant en soins primaires et résidant dans les Hauts-de-France. Un questionnaire anonyme a été conçu et diffusé via un QR code figurant sur une affiche, principalement affichée dans des salles d’attente de médecins généralistes. Un focus groupe avait été constitué pour concevoir le message de prévention dont l’intérêt était évalué dans cette étude. La période de recueil des données a été déterminée pour atteindre le nombre de réponses nécessaire à la constitution de l’échantillon. Résultats : Sur les 409 réponses analysées, 245 femmes (59,9%) ont déclaré être sensibilisées par le message de prévention (Critère de Jugement Principal) (IC95 : [55 ; 64,7]). La prévalence déclarée de l’IU était de 39,4% (161 femmes). Parmi les femmes sensibles au message, la proportion de femmes présentant des fuites urinaires était significativement différente de celle attendue. Les femmes pour qui l’IU représentait un sujet tabou étaient significativement moins nombreuses à avoir été sensibilisées au message de prévention. Aucune association significative n’a été retrouvée entre le tabou et le genre du MG. Une association significative a été mise en évidence entre l’absence de tabou et le fait de bénéficier d’un suivi pour l’IU. Conclusion : L’étude a montré l’intérêt d’un message de prévention pour inciter les femmes à consulter leur MG. La majorité des femmes avaient déclaré avoir été sensibilisées par ce message. Lorsque le tabou était absent, une prise en charge de l’IU était en place. Cette approche pourrait contribuer à améliorer le dépistage et la prise en charge de l’IU en soins primaires. Mais cette étude a montré également que le message de prévention n’était pas assez pertinent à lui seul pour lever le tabou.