Étude des facteurs prédictifs du développement d’un rhumatisme psoriasique difficile à traiter chez les patients initiant une première biothérapie
- Rhumatisme psoriasique
- difficile à traiter
- réfractaires
- rhumatisme inflammatoire chronique
- Rhumatisme psoriasique
- Facteurs de risque
- Biothérapie
- Analyse par cohorte
- Analyse par cohorte
- Arthrite psoriasique
- Facteurs de risque
- Biothérapie
- Études de cohortes
- Langue : Français, Anglais
- Discipline : Médecine. Rhumatologie
- Identifiant : 2025ULILM174
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 23/06/2025
Résumé en langue originale
Contexte : On manque aujourd’hui de facteurs de risque permettant d’identifier les patients à risques de développer un rhumatisme psoriasique difficile à traiter (D2T PsA). Des définitions GRAPPA/EULAR sont en cours de développement. L’objectif principal de ce travail était de déterminer les facteurs de risque de développer un D2T PsA chez les patients initiant une première biothérapie en utilisant la définition de Philippoteaux et al. L’objectif secondaire était de déterminer les facteurs de risque de développer un rhumatisme psoriasique (PsA) réfractaire dans la même population. Méthode : Une étude rétrospective a été menée dans 3 centres secondaires et tertiaires en France et dans un centre tertiaire au Royaume-Uni. Nous avons inclus des patients d’au moins 18 ans, ayant débuté une biothérapie avec un suivi d’au moins 5 ans. Le D2T PsA a été défini comme l’échec de ≥ 2 b/tsDMARDs avec des mécanismes d’action différents en moins de 2ans. Le PsA réfractaire a été défini comme l’échec des anti-TNF alpha, anti IL-17, anti IL-23 et des JAKi. Les caractéristiques des D2T PsA ont été comparées à celles des patients non D2T à l’aide de modèles de régression logistique ajustés pour le pays. Les facteurs significatifs de 0,05 ont été introduits dans un modèle de régression logistique multivarié ajusté sur le pays. Les mêmes méthodes ont été appliquées pour comparer les patients atteints de PsA réfractaire à ceux non réfractaire. Néanmoins, l’analyse multivariée n'a pas été réalisée en raison de la taille limitée de l'échantillon. Résultats : 412 patients ont été inclus : 92 D2T PsA (22,3 % ; IC à 95 %, 18,3-26,7) et 320 non D2T PsA (77,7 %). Les lignes thérapeutiques des patients ont été rapportées de la 1ère à la 6ème ligne. Une proportion plus élevée de patients atteints de D2T PsA présentait une dactylite, une fibromyalgie et une cardiomyopathie ischémique. En analyse multivariée, la fibromyalgie (OR = 2,62 ; IC à 95 % 1,09-6,28) et la cardiomyopathie ischémique (OR = 2,95 ; IC à 95 % 1,04-8,36) ont montré une association avec le risque d’être D2T PsA (OR = 0,49 ; IC à 95 % 0,26-0,94). 9 patients (2,2 %; 95 % CI 1,0-4,1) ont été classés comme réfractaires, sans analyse statistique devant le faible effectif. Conclusion : Dans cette étude rétrospective binationale, la fibromyalgie et la cardiomyopathie ischémique se sont révélées être des facteurs de risque potentiels pour le D2T PsA, tandis que la dactylite était un potentiel facteur protecteur pour le D2T PsA.
- Directeur(s) de thèse : Letarouilly, Jean-Guillaume
AUTEUR
- Goudot, Astrid