Facteurs associés à la non-réponse au méthylphénidate dans le traitement du trouble déficit de l’attention-hyperactivité : une revue systématique de la littérature
- Non-réponse
- résistance médicamenteuse
- TDAH
- Trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité
- Méthylphénidate
- Résistance aux médicaments
- Trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité
- Méthylphénidate
- Résistance aux substances
- Revue systématique
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Psychiatrie
- Identifiant : 2025ULILM175
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 23/06/2025
Résumé en langue originale
Contexte : Le méthylphénidate (MPH) est actuellement le traitement de référence du trouble déficit de l’attention-hyperactivité (TDAH), mais près de 25 à 40% des patients, enfants comme adultes, ne présentent qu’une amélioration partielle malgré une adaptation posologique ajustée. Cette variabilité de la réponse médicamenteuse interroge les facteurs susceptibles de prédire ou d’expliquer la non-réponse, notion encore dépourvue de définition consensuelle dans la pratique clinique. L’objectif de cette revue systématique était ainsi d’explorer les facteurs associés à la non-réponse au MPH dans le traitement du TDAH. Méthode : Une revue systématique suivant les recommandations PRISMA 2020 a été conduite dans les bases MEDLINE, EMBASE et PsycINFO pour la période du 1er janvier 2004 au 12 février 2024 ; le protocole a été pré-enregistré sur PROSPERO. Ont été incluses toutes les études originales décrivant au moins un déterminant de la non-réponse au MPH, chez des sujets présentant un TDAH. Les données des études incluses ont été extraites et leur qualité méthodologique évaluée selon l’outil adapté à leur conception. Résultats : 104 études originales ont été incluses, totalisant plus de 15 000 participants, dont une large majorité pédiatrique, avec des définitions de la non-réponse au MPH très variables. Trois types de facteurs ont été explorés : des facteurs (i) liés à l’individu (sévérité clinique, profil neuropsychologique, vulnérabilités génétiques et épigénétiques) ; (ii) liés à l’observance et au médicament ; (iii) liés à l’environnement (psychopathologie parentale, sommeil, saison). Si plusieurs de ces variables sont modifiables et peuvent faire l’objet d’interventions ciblées, d’autres suggèrent une résistance pharmacologique intrinsèque encore mal caractérisée. Dans l’ensemble, ces résultats restent limités par l’hétérogénéité des définitions et des méthodes appliquées. Conclusion : L’inefficacité du MPH résulte d’interactions complexes. L’évaluation clinique doit d’abord s’attacher à corriger les variables modifiables avant d’envisager l’hypothèse d’une résistance pharmacologique intrinsèque. La standardisation des critères de non-réponse et l’intégration de marqueurs multimodaux dans des modèles prédictifs semblent être des outils prometteurs pour l’avenir, l’optimisation et la personnalisation de la prise en charge du TDAH.
- Directeur(s) de thèse : Carton, Louise
AUTEUR
- Parigny, Laura