Encéphalopathie postérieure réversible en médecine intensive réanimation : étude monocentrique au sein du CHU de Lille
- Syndrome de l’encéphalopathie postérieure réversible
- encéphalopathie réversible
- PRES
- médecine intensive réanimation
- Encéphalopathies
- Maladies rares
- Manifestations neurologiques des maladies
- Imagerie par résonance magnétique
- Évolution de la maladie
- Leucoencéphalopathie postérieure
- Manifestations neurologiques
- Imagerie par résonance magnétique
- Évolution de la maladie
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
- Identifiant : 2025ULILM133
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 23/05/2025
Résumé en langue originale
Introduction : Le syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible (PRES) est une entité clinicoradiologique rare, classiquement de bon pronostic, mais encore peu étudiée en médecine intensive réanimation. Il associe des manifestations neurologiques variées (céphalées, crises épileptiques, troubles visuels) à des anomalies caractéristiques en IRM cérébrale, notamment au niveau pariéto-occipital. Objectif : Décrire les caractéristiques cliniques, radiologiques et évolutives des patients atteints de PRES en MIR, et identifier les facteurs pronostiques associés à l’évolution à 90 jours. Méthode : Étude rétrospective menée entre janvier 2013 et décembre 2024 au CHU de Lille, incluant tous les patients majeurs avec diagnostic de PRES confirmé par IRM cérébrale. Résultats : Parmi les 99 patients inclus (âge moyen : 42 ans ; 70 % de femmes), les principales étiologies identifiées sont la grossesse (37 % des patients), l’hypertension (27 % des patients) et les causes médicamenteuses (21 % des patients). Les manifestations cliniques principales sont une épilepsie (72 % des patients), des céphalées (39 % des patients) et des troubles visuels (35 % des patients). La mortalité en réanimation est de 9 %, de 13 % à trois mois. Quatorze des patients présente des séquelles neurologiques à J90. Deux facteurs sont associés en analyse multivariée à un bon pronostic neurologique : les céphalées (OR 0,085 – [0,18 – 0,403] ; p = 0,0019) et la grossesse (OR 0,096 – [0,02 – 0,459] ; p = 0,0033). Les facteurs associées statistiquement à la durée de séjour en réanimation sont l’âge (HR 0,98 – [0,968 – 0,993] ; p = 0,0018), l’IGS2 (HR 0,978 – [0,966 – 0,990] ; p = 0,0005), le SOFA neurologique (HR 0,832 – [0,735 – 0,943] ; p = 0,0039) la nécessité d’intubation orotrachéale (OR 0,401 – [0,251 – 0,4641] ; p = 0,0001) et le recours à l’épuration extra-rénale (OR 0,562 – [0,324 – 0,974] ; p = 0,004). Conclusion : Le PRES en réanimation présente une hétérogénéité clinique et pronostique. Bien que souvent réversible, une issue défavorable est possible, soulignant l’importance d’une reconnaissance précoce et d’une prise en charge adaptée.
- Directeur(s) de thèse : Levy, Clémentine
AUTEUR
- Amodeo, Alexandre