Évaluation des connaissances et des pratiques des médecins urgentistes lors de la prise en charge de personnes transgenres dans les services d’urgences du Nord et du Pas-de-Calais
- Transgenre
- transition
- LGBT
- urgences
- précarité
- Transidentité
- Urgentistes
- Connaissances, attitudes et pratiques en santé
- Droit à la santé
- Pauvreté
- Délai de prise en charge
- Personnes transgenres
- Service hospitalier d'urgences
- Connaissances, attitudes et pratiques en santé
- Accessibilité des services de santé
- Pauvreté
- Prise en charge personnalisée du patient
- Langue : Français
- Discipline : Médecine d'urgence
- Identifiant : 2025ULILM129
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 16/05/2025
Résumé en langue originale
Contexte : Il est prouvé que les personnes transgenres sont plus exposées à la pauvreté avec des difficultés d’accès aux soins. Iels appréhendent les services d’urgences par peur de discrimination, du manque de formation du personnel médical ou des expériences négatives passées. Ceci entraine un retard de prise en charge. Nous avons donc cherché à évaluer les connaissances et pratiques des urgentistes du Nord-Pas-De-Calais (NPDC) pour la prise en charge des patient·e·s trans. Méthode : Étude rétrospective multicentrique sous forme de questionnaire diffusé dans l’ensemble des services d’urgences du NPDC et des internes du DES de Médecine d’Urgence entre le 5 octobre 2024 et le 27 janvier 2025. Résultats : 107 urgentistes ont répondu au questionnaire, décrivant une formation très insuffisante, passant principalement par de l’autoformation, et très peu de formation officielle. La formation montre une tendance à améliorer l’aisance à la prise en charge mais non significative. 89,6% des urgentistes ayant déjà pris en charge des patient·e·s trans décrivent des difficultés, principalement en lien avec les connaissances médicales et surtout la communication et le relationnel. Lors de la consultation, 55,2% des urgentistes demandent les pronoms et le prénom souhaités par la personne trans, et la quasi-totalité n’interroge ou n’examine la transidentité que si elle est en lien avec le motif de consultation. La transmission des informations de transidentité est surtout orale au sein des équipes, et associée à une meilleure transmission écrite quand elle est faite à l’oral. Conclusion : La bonne prise en charge des personnes transgenres passe par une meilleure formation des soignants, une bonne communication au sein des équipes et dans le dossier médical, et une adaptation du système hospitalier. Dans le NPDC, les urgentistes appliquent déjà de nombreuses recommandations émises à partir du vécu des patients.
- Directeur(s) de thèse : Dubois, Camille
AUTEUR
- Baux, Guillaume Henri Daniel