Titre original :

Facteurs de risque d’infection à entérobactérie productrice de carbapénèmase : une étude rétrospective au sein de la réanimation chirurgicale Claude Huriez entre 2017 et 2023

Mots-clés en français :
  • Entérobactérie productrice de carbapénèmase
  • facteurs de risque
  • réanimation

  • Entérobactéries productrices de carbapénèmases
  • Réanimation
  • Facteurs de risque
  • Antibiothérapie
  • Enterobacteriaceae résistantes aux carbapénèmes
  • Diagnostic précoce
  • Soins de réanimation
  • Facteurs de risque
  • Antibactériens
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
  • Identifiant : 2024ULILM429
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 24/10/2024

Résumé en langue originale

Contexte : Avec l’utilisation croissante des carbapénèmes dans le monde et en France, nous observons une augmentation des colonisations et infections à entérobactéries productrices de carbapénèmase (EPC). Source majeure de morbi-mortalité, leur prise en charge nécessite des antibiotiques de dernière ligne. Les patients de réanimation bénéficient de dépistages réguliers afin d’identifier une colonisation à BMR. A l’heure actuelle, nous ne disposons pas de recommandations claires concernant la stratégie à adopter lors d’une infection non documentée chez un patient colonisé à EPC. L’objectif principal de notre étude est d’identifier des facteurs de risque d’infection à EPC chez les patients colonisés. Les objectifs secondaires sont d’étudier les données microbiologiques des infections à EPC et les conséquences sur la durée de séjour et la mortalité. Cela permettrait de mieux guider le choix de notre antibiothérapie probabiliste. Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective menée au sein de la réanimation chirurgicale de Claude Huriez entre janvier 2017 et août 2023, incluant les patients colonisés à EPC. Résultats : 175 patients ont été inclus. 59 patients ont présenté au moins une infection à EPC, pour un total de 76 infections à EPC. Aucun facteur présent à l’admission (IGS II, IMC, pathologie respiratoire chronique, cirrhose, cancer, transplantation, motif d’admission, type de chirurgie, site infecté à l’admission) n’était corrélé à un surrisque de développer une infection à EPC. Durant le séjour, les patients infectés étaient significativement plus trachéotomisés (52% vs 19%, p<0,001) et étaient en moyenne plus longtemps sous ventilation mécanique (20 jours vs 13 jours, p=0,02) avant l’infection à EPC. L’épuration extra-rénale, une antibiothérapie préalable par carbapénème ou nouvelle bêta-lactamine n’étaient pas associées à un surrisque d’infection. L’infection à EPC était associée à une durée de séjour plus longue (54 contre 27 jours, HR : 2,42 [1,44 – 4,06] p<0,001) mais n’était pas associée à une surmortalité. Conclusion : Il est nécessaire de pouvoir identifier rapidement les patients colonisés à EPC à risque d’infection afin de mieux guider notre choix d’antibiothérapie. Dans notre population de réanimation chirurgicale, la ventilation mécanique ainsi que la trachéotomie ont été des facteurs de risque : chez ces patients, il est licite de prendre en compte la colonisation à EPC lors de l’introduction d’une antibiothérapie probabiliste.

  • Directeur(s) de thèse : Elbaz, Alexandre

AUTEUR

  • Fidelle, Antoine
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