• Langue : Français
• Identifiant : ULIL_SMOR_2025_059
• Faculté/Ecole : Médecine
• Date de soutenance : 11/06/2025
• Type de mémoire : Mémoire de Master
• Discipline : Mémoire d'Orthophonie

Résumé

Ce mémoire s’intéresse aux déterminants du développement du langage écrit chez les enfants francophones, en mettant l’accent sur le rôle du niveau socio-économique (NSE) et d’autres potentiels prédicteurs cognitifs et langagiers précoces. L’étude longitudinale s’appuie sur un échantillon de trente-huit élèves de Grande Section de Maternelle (GSM) suivis jusqu’en Classe Préparatoire (CP). Le NSE a été évalué à partir du niveau d’études des parents ou de la mère uniquement. D’autres habiletés précoces ont également été évaluées en GSM (conscience phonologique, connaissance des lettres, mémoire à court terme verbale, dénomination rapide automatisée), tandis que les compétences en langage écrit (lecture et orthographe) ont été mesurées en CP au moyen de tâches expérimentales ou d’épreuves issues de batteries d’évaluation. Les analyses statistiques menées par corrélations simples et partielles de Pearson n’ont pas révélé de lien significatif entre le NSE et les compétences évaluées. En revanche, certaines habiletés langagières et cognitives, notamment la connaissance des lettres et la conscience phonologique, se sont avérées corrélées aux performances ultérieures en langage écrit, en accord avec les résultats rapportés dans la littérature internationale. Ces résultats sont à interpréter avec prudence compte tenu des limites méthodologiques de l’étude. Toutefois, ils soulignent l’intérêt d’un repérage précoce des fragilités langagières, enjeu central en orthophonie, afin de prévenir les difficultés d’apprentissage de l’écrit. Une meilleure compréhension des trajectoires d’acquisition du langage écrit pourrait contribuer à une prise en charge plus efficace et à une réduction des inégalités scolaires, et ce, le plus précocement possible. Cette étude ouvre également des perspectives pour des recherches futures, intégrant d’autres dimensions du NSE et des méthodes d’analyse plus robustes.

Résumé traduit

This dissertation looks at the determinants of written language development in French-speaking children, focusing on the role of socio-economic status (SES) and other potential early cognitive and language predictors. The longitudinal study is based on a sample of thirty-eight children in their final year of preschool, followed to Grade 1. SES was assessed in the final year of preschool on the basis of the parents' or mother’s level of education only. Other early skills were also examined in the final year of preschool, (phonological awareness, knowledge of letters, short-term memory, rapid automatized naming), while written language skills (reading and spelling) were measured in Grade 1 by means of experimental tasks or tests taken from assessment batteries. Statistical analyses using simple and partial Pearson correlations did not reveal any significant link between the SES and the skills assessed. On the other hand, certain language and cognitive skills, in particular knowledge of letters and phonological awareness, were found to be correlated with subsequent performance in written language, in line with the results reported in the international literature. These results should be interpreted with caution, given the methodological limitations of the study. However, they do highlight the importance of early identification of language weaknesses, a central issue in speech and language therapy, in order to prevent difficulties in learning to write. A better understanding of the trajectories of acquisition of written language could contribute to more effective treatment and a reduction in educational inequalities, as early as possible. This study also opens up prospects for future research incorporating other dimensions of NSE and more robust methods of analysis.