• Langue : Français
• Identifiant : ULIL_SMOR_2025_037
• Faculté/Ecole : Médecine
• Date de soutenance : 04/06/2025
• Type de mémoire : Mémoire de Master
• Discipline : Mémoire d'Orthophonie

Résumé

Cette étude s’intéresse à l’impact des croyances sur la dyslexie et de certains traits de personnalité tels que l’estime de soi, l’anxiété et la prise de perspective d’autrui sur la manière dont un individu adapte son discours lors d’un dialogue. Cinquante et un participants normo-lecteurs ont participé à une tâche de communication avec un compère. Pour certains, ce dernier était présenté comme dyslexique, tandis qu’aucune information particulière n’était donnée pour les autres. Plusieurs paramètres du discours ont été analysés : nombre de mots produits par le directeur, nombre de tours de parole, emploi de références définies et présence de marqueurs de négociation appelés « hedges ». Tous les participants ont également complété des questionnaires évaluant leurs croyances sur la dyslexie, leur estime de soi, leur anxiété (état et trait) ainsi que leur capacité à adopter le point de vue d’autrui. Les résultats indiquent que l’ensemble des participants détenait des croyances erronées à propos de la dyslexie. L’analyse des productions verbales révèle une adaptation discursive plus marquée en condition « dyslexie », avec une production verbale plus importante et davantage de hedges utilisés. Cependant, aucun effet significatif n’a été observé concernant les croyances ou les traits de personnalité mesurés. Ces données suggèrent que le simple fait de croire que l’on s’adresse à une personne dyslexique peut modifier la manière dont on construit le terrain commun, indépendamment du niveau de connaissance réel ou des caractéristiques individuelles. Elles soulignent l’importance d’une meilleure sensibilisation à la dyslexie pour favoriser des interactions adaptées et inclusives.

Résumé traduit

This study looked at the impact of beliefs about dyslexia and of certain personality traits such as self-esteem, anxiety and perspective-taking on the way in which an individual adapts his or her speech during a dialogue. Fifty-one normo-reading participants took part in a communication task with a counterpart. For some, the latter was presented as dyslexic, while no specific information was given for the others. Several parameters of the speech were analysed: number of words produced by the director, number of speaking turns, use of defined references and presence of negotiation markers called ‘hedges’. All the participants also completed questionnaires assessing their beliefs about dyslexia, their self-esteem, their anxiety (state and trait) and their ability to adopt the point of view of others. The results indicate that all the participants held erroneous beliefs about dyslexia. Analysis of the verbal productions revealed a more marked discourse adaptation in the ‘dyslexia’ condition, with greater verbal production and more hedges used. However, no significant effect was observed for the beliefs or personality traits measured. These data suggest that the simple fact of believing that we are talking to a dyslexic person can modify the way in which we construct common ground, independently of the actual level of knowledge or individual characteristics. They underline the importance of raising awareness of dyslexia in order to encourage appropriate and inclusive interactions.