• Langue : Français
• Identifiant : ULIL_SMOR_2025_036
• Faculté/Ecole : Médecine
• Date de soutenance : 03/06/2025
• Type de mémoire : Mémoire de Master
• Discipline : Mémoire d'Orthophonie

Résumé

Ce mémoire explore les facteurs associés à la mise en place d’un suivi orthophonique chez 400 enfants et adolescents présentant un trouble du développement intellectuel en Institut Médico-Éducatif (IME). L’étude s’appuie sur des données recueillies via des questionnaires remplis par les professionnels dans 29 établissements répartis sur neuf régions françaises. Une analyse de régression logistique a permis d’évaluer l’influence de plusieurs variables : âge, efficience intellectuelle, niveau socioéconomique, compétences langagières, taux d’encadrement orthophonique et comportements-défis. Ces résultats révèlent qu’un jeune accueilli en IME a davantage de chances de bénéficier d’un suivi orthophonique s’il est plus jeune, présente un niveau d’efficience intellectuelle relativement plus élevé que celui des autres jeunes, est issu d’un milieu socioéconomique favorisé, a des compétences langagières réceptives relativement préservées, mais des compétences expressives plus faibles. En revanche, l’intensité des comportements-défis n’apparaît pas comme un facteur significatif. Ces résultats soulèvent des questions éthiques et organisationnelles quant aux inégalités d’accès aux soins dans ces structures.

Résumé traduit

This study explores the factors associated with the implementation of speech therapy follow-up in 400 children and adolescents with intellectual development disorders in special education schools. The study is based on data collected via questionnaires completed by professionals in 29 establishments across nine French regions. Logistic regression analysis was used to assess the influence of several variables: age, intellectual efficiency, socioeconomic level, language skills, speech therapy supervision rate and challenging behaviours. The results show that young people admitted to special education schools are more likely to benefit from speech therapy if they are younger, have a relatively higher level of intellectual efficiency than others, come from an advantaged socio-economic background, and have relatively well-preserved receptive language skills, but weaker expressive skills. On the other hand, the intensity of challenging behaviours did not appear to be a significant factor. These results raise ethical and organisational questions about inequalities in access to care in these facilities.