Titre original :

Tentatives de suicide par intoxication médicamenteuse volontaire : une étude observationnelle rétrospective nationale portant sur 717 690 hospitalisations en France entre 2013 et 2022

Mots-clés en français :
  • Tentative de suicide
  • IMV
  • réutilisation de données
  • système de santé national français

  • Comportement suicidaire
  • Intoxication volontaire
  • Médicaments -- Abus
  • Analyse des données
  • Tentative de suicide
  • Intoxication
  • Mésusage de médicament
  • Interprétation statistique de données
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2025ULILM101
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 25/04/2025

Résumé en langue originale

L'IMV est la méthode la plus courante lors des tentatives de suicide non létales, mais ses caractéristiques épidémiologiques, son risque de récidive et ses facteurs cliniques associés demeurent insuffisamment caractérisés. Cette étude rétrospective a analysé les données hospitalières françaises de 927 945 hospitalisations pour tentative de suicide entre 2013 et 2022. L'IMV représentait 77,3 % des cas (717 690). L'âge médian des patients concernés était de 40 ans, avec une prédominance féminine (65,1 %) et une distribution bimodale par âge, notamment chez les adolescents (15–19 ans) et les adultes d'âge moyen (40–64 ans). Les troubles de l'humeur (30,6 %) et les troubles liés à la consommation de substances (27,0 %) étaient les diagnostics psychiatriques les plus fréquents. Comparativement aux autres méthodes de tentative de suicide, l'IMV concernait des patients plus âgés, majoritairement des femmes, présentant davantage de troubles de l'humeur et anxieux. En revanche, les tentatives par d'autres méthodes étaient davantage associées à la schizophrénie et aux troubles de la personnalité. Les substances les plus souvent impliquées dans l'IMV étaient les sédatifs, hypnotiques et psychotropes (62,0 %), suivis par les analgésiques et anti-inflammatoires non stéroïdiens (12,2 %). Parmi les 17,8 % des individus réhospitalisés pour IMV, les taux de récidive les plus élevés concernaient les intoxications par sédatifs et psychotropes (19,1 %) et par IMV complexes (18,6 %), tandis que les intoxications par analgésiques présentaient un taux de récidive plus faible (13,2 %). Les patients ayant récidivé présentaient plus fréquemment des antécédents d'hospitalisation psychiatrique et une exposition à la polypharmacie. Ces résultats soulignent l'importance de renforcer les stratégies de prévention ciblées, incluant un suivi psychiatrique intensifié, des soins coordonnés après la sortie d'hospitalisation, et une régulation stricte des médicaments à haut risque. L'amélioration des services d'intervention de crise et l'établissement de programmes structurés de suivi pourraient significativement réduire les récidives et améliorer la prise en charge de cette population vulnérable.

  • Directeur(s) de thèse : Demesmaeker, Alice - Lamer, Antoine

AUTEUR

  • Habbout-Ferrand, Timothey
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