Incidence, indications et effets secondaires de l’utilisation d’adrénaline au bloc opératoire, une étude rétrospective sur 11 ans (2012 – 2023)
- Adrénaline
- anaphylaxie peropératoire
- arrêt cardiaque peropératoire
- syndrome post-reperfusion
- Épinéphrine
- Médicaments -- Effets secondaires
- Complications chirurgicales
- Posologie
- Chirurgie -- Facteurs de risque
- Arrêt cardiaque
- Épinéphrine
- Effets secondaires indésirables des médicaments
- Complications peropératoires
- administration et posologie
- Appréciation des risques
- Arrêt cardiaque
- Langue : Français, Anglais
- Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
- Identifiant : 2025ULILM085
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 15/04/2025
Résumé en langue originale
Contexte : L’adrénaline est un médicament de l’urgence, principalement utilisé au bloc opératoire en cas d’arrêt cardiaque, d’anaphylaxie ou d’état de choc réfractaire. Ses effets secondaires sont dose-dépendants. Les posologies actuelles ont été issues d’études principalement animales. Il n’existe pas d’étude de phase IV sur l’utilisation d’adrénaline chez l’homme, en contexte périopératoire. L’objectif principal était de déterminer l’incidence, les indications et effets secondaires de l’utilisation d’adrénaline en peropératoire. Les objectifs secondaires étaient d’étudier l’influence des doses d’adrénaline administrées sur la survenue d’effets secondaires et de déterminer une dose seuil au-delà de laquelle la mortalité à 3 mois serait impactée. Matériel et Méthodes : Cette étude monocentrique et rétrospective inclut des patients ayant reçu de l’adrénaline en peropératoire (hors chirurgie cardiovasculaire et pédiatrique) au CHU de Lille entre 2012 et 2023. Les indications ont été collectées manuellement à partir des dossiers informatisés, tandis que les caractéristiques des patients provenaient de l’entrepôt de données INclude. La mortalité a été analysée via la base de l’INSEE et INclude. Les données ont été comparées à l’aide d’une analyse multivariée par régression logistique. Résultats : 616 patients ont été inclus dans l’analyse. L’incidence d'administration était de 1.1 pour 1 000 interventions sous anesthésie générale. La mortalité à trois mois variait selon les indications, allant de 3% en cas d’anaphylaxie à 70 % après un arrêt cardiaque. L'administration de doses élevées (cf. >2,48 mg) en cas d’arrêt cardiaque permettait de prédire un risque de décès a 3 mois avec une sensibilité de 80% et une spécificité de 63%. La probabilité d’effets secondaires variait selon l’indication, étant plus faible en cas d’anaphylaxie qu’en état de choc réfractaire. Une augmentation de 100 μg d’adrénaline ou une prise chronique de bêta-bloquants augmentait significativement ce risque. Conclusion : Cette étude analyse les effets secondaires de l’adrénaline, dont la balance bénéfice-risque est peu évaluée en situation d’urgence, en raison de la gravité des patients. Bien que son administration soit rare, les effets secondaires dépendaient de l’indication, de la dose et de l’usage de bêtabloquants. La mortalité à trois mois atteignait 70 % en cas d’arrêt cardiaque.
- Directeur(s) de thèse : Rousseleau, Damien
AUTEUR
- Cheneau, Lucas