Titre original :

Données de vie réelle de tolérance et d’efficacité du pembrolizumab associé à la chimiothérapie en situation néoadjuvante des cancers du sein triple négatifs : étude Realikey

Mots-clés en français :
  • Cancer du sein triple négatif
  • immunothérapie
  • pembrolizumab
  • tolérance
  • données de vie réelle

  • Cancer du sein triple négatif
  • Pembrolizumab
  • Immunothérapie anticancéreuse
  • Chimiothérapie anticancéreuse
  • Données de vie réelle
  • Tumeurs du sein triple-négatives
  • Anticorps monoclonaux
  • Immunothérapie
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Oncologie
  • Identifiant : 2025ULILM083
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 11/04/2025

Résumé en langue originale

Contexte : L'essai KEYNOTE-522 a démontré une amélioration des résultats avec l'association néoadjuvante de Pembrolizumab (P) et de chimiothérapie (CT), suivie d'une adjuvante de P. Cependant, les toxicités liées à l'immunité restent un sujet de préoccupation. Matériel et Méthodes : Notre étude ambispective et monocentrique a évalué la sécurité et l'efficacité en vie réelle chez des patientes (pts) atteintes de cancer du sein triple négatif de stade II ou III confirmé histologiquement et traitées par P néoadjuvant plus CT, suivi d'une chirurgie, P adjuvant et radiothérapie si indiquée au Centre Oscar Lambret, Lille, France entre mai 2022 et avril 2023. Les critères d'évaluation principaux étaient l'incidence des toxicités de grade 3-4 classées selon les critères de terminologie commune pour les événements indésirables (CTCAE). Les critères d'évaluation secondaires comprenaient le taux de réponse pathologique complète (pCR), la survie sans maladie et la survie globale (PFS et OS). Les analyses statistiques ont été réalisées à l'aide de modèles de risques proportionnels de Cox et d'estimations de Kaplan-Meier. Résultats : Soixante-cinq patients (âge médian : 49 ans, intervalle : 26-75) ont été inclus. Tous les patients ont présenté des EI liés au traitement, 53 d'entre eux (81,5 %) présentant une toxicité de grade ≥3. Soixante patients (92,3 %) ont présenté des EI liés au système immunitaire, dont 31 (47,7 %) de grade ≥3. Vingt-trois patients (35,4 %) ont dû se rendre aux urgences, 15 (23,1 %) ont été hospitalisés et 52 (80 %) ont dû consulter un spécialiste. Les EI de grade 3-4 comprenaient une hépatotoxicité (11 %), des réactions cutanées sévères (3 %), une anémie hémolytique (1 pt), une acidocétose diabétique (1 pt) et une myosite (1 pt). Les antécédents de maladie auto-immune et/ou inflammatoire ont été associés à une incidence cumulative élevée de toxicité de grade ≥3 (SHR (95%CI) = 2,22 (1,11-4,42), p=0,022). Un dysfonctionnement endocrinien permanent a été observé chez 23% des patientes, nécessitant un traitement hormonal substitutif à vie. Le taux de pCR était de 67,2%. A 12 mois, la PFS et la OS étaient respectivement de 96,9 % et 98,4 %. 1 cancer controlatéral et six récidives à distance dont une ayant conduit à un décès ont été enregistrés Conclusion : Cette étude en situation réelle confirme le taux élevé de pCR observé dans KEYNOTE-522, mais met en évidence une incidence plus élevée d'effets indésirables. Le nombre élevé d'effets indésirables justifie une surveillance étroite. L'équilibre bénéfice-risque à long terme de l'ajout de P, en particulier chez les patients ayant des antécédents de maladie auto-immune et/ou inflammatoire, reste à explorer.

  • Directeur(s) de thèse : Mailliez, Audrey

AUTEUR

  • Chenet, Louis-Marie
Droits d'auteur : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
Accès libre