• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2025ULILM075
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 03/04/2025

Résumé en langue originale

Introduction : L’alcoolisation foetale est la première cause de handicap non génétique en France. Cette étude vise à analyser la perception des femmes enceintes sur la prévention et l’information reçue en consultation de médecine générale. Méthodes : Une étude qualitative a été réalisée auprès de 11 patientes enceintes ou ayant accouché récemment, recrutées sur la base du volontariat. Des entretiens semi-dirigés ont été menés afin d’explorer leur niveau de connaissances, leur perception des messages de prévention et leur expérience en consultation. L’analyse a été effectuée selon une approche thématique inspirée de la théorisation ancrée. Résultats : Les femmes interrogées reconnaissent globalement le message « zéro alcool pendant la grossesse », mais certaines idées reçues persistent, notamment sur l’existence d’un seuil sécurisé de consommation. La prévention en médecine générale est jugée irrégulière et souvent limitée à la consultation d’annonce de grossesse. La surcharge d’informations lors des consultations et la priorité donnée aux pathologies aiguës sont des freins identifiés à la diffusion efficace des messages préventifs. Discussion : Les patientes expriment un besoin de prévention plus systématique et personnalisée, avec une réévaluation régulière des consommations au cours de la grossesse. Elles recommandent une utilisation accrue de supports écrits et numériques, ainsi qu’une sensibilisation via les réseaux sociaux et les médias. Une meilleure coordination entre les professionnels de santé et une généralisation des campagnes de prévention dès le milieu scolaire pourraient contribuer à une meilleure prise de conscience des risques liés à l’alcoolisation foetale.