Titre original :

Évolution des conclusions médicales entre visite de pré-reprise et visite de reprise : une étude observationnelle rétrospective

Mots-clés en français :
  • Santé au travail
  • maintien en emploi
  • étude observationnelle
  • visite de pré-reprise (VPR)
  • visite de reprise (VR)
  • aménagements
  • délégation
  • médecin du travail
  • IDEST

  • Hygiène du travail
  • Congé de maladie
  • Reprise du travail
  • Flexibilité du travail
  • Santé au travail
  • Congé maladie
  • Reprise du travail
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine du travail
  • Identifiant : 2025ULILM073
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 02/04/2025

Résumé en langue originale

Contexte Face à l’augmentation des inaptitudes médicales et au vieillissement de la population active, le maintien en emploi constitue plus que jamais un enjeu prioritaire en santé au travail. Les recommandations 2021 de la Haute autorité de santé, inspirées des pratiques nord-européennes, renforcent le rôle de la visite de pré-reprise (VPR) comme levier central de la réintégration professionnelle. Cette perspective interroge la pertinence d’une visite de reprise (VR) médicale systématique, notamment lorsque le retour à l’emploi est anticipé, dans un contexte de pénurie de médecins du travail et de contraintes logistiques pour les entreprises. Méthodologie Cette étude observationnelle rétrospective porte sur 880 VPR dont 643 suivies d’une VR, réalisées entre janvier 2023 et octobre 2024, dans un service de prévention et santé au travail interentreprise du secteur de l’Artois. L’évolution des conclusions médicales entre VPR et VR consécutives a été analysée, avec une focalisation sur les 331 cas où une reprise au poste antérieur était initialement envisagée. Les déterminants du retour à l’emploi ont également été explorés. Résultats L’issue générale prédite (reprise ou non-reprise) était confirmée dans plus de 80 % des cas en VR à six mois (ou plus), avec moins de 2,6 % de basculements entre reprise et non-reprise. Concernant les salariés pour lesquels une reprise au poste antérieur était envisagée dès la VPR, les conclusions médicales détaillées étaient identiques en VR dans 61 % des cas et ajustées (affinement des aménagements évoqués) dans 9,1 % des cas. Cette stabilité était d’autant plus marquée lorsque l’intervalle entre VPR et VR était court. La probabilité d’une modification (changement d’un aménagement ou de l’issue générale) ou d’un ajustement augmente avec l’allongement du délai entre les visites, dépassant 36 % après un mois. Travailler dans une grande entreprise facilite la reprise du poste initial, tandis que les pathologies psychiatriques et neurologiques constituent des freins majeurs. Conclusion Ces résultats encouragent une rationalisation par délégation encadrée des VR (avant une éventuelle révision légale de leur obligation), lorsque la reprise est évoquée en VPR. Une étude prospective permettrait de valider ces conclusions, avant d’expérimenter un protocole de délégation. Enfin, il est indispensable d’améliorer la précision, la traçabilité et la diffusion des conclusions des VPR afin d’en exploiter pleinement le potentiel.

  • Directeur(s) de thèse : Fantoni-Quinton, Sophie

AUTEUR

  • Mayet, Antonin
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