• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2024ULILM146
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 12/06/2024

Résumé en langue originale

Contexte : Depuis quelques années, le recours à des thérapies complémentaires telles que l’art-thérapie a fortement augmenté. Cela suggère le besoin d’une prise en charge globale et centrée sur le patient dont le médecin généraliste est le pilier, permettant ainsi la coordination des soins. En 2019, l’OMS a publié un rapport synthétisant les résultats de nombreuses études sur le rôle de l’art dans la promotion de la santé et du bien-être, cependant peu d’études se sont intéressées au recours à l’art-thérapie en soins primaires. C’est pourquoi des médecins généralistes de Wattrelos ont souhaité mettre en place des séances d’art-thérapie au sein de leur MSP. L’objectif de cette thèse était d’analyser le vécu des patients qui ont bénéficié de séances d’art-thérapie proposées par leur médecin généraliste. Méthode : Une étude qualitative inspirée de la méthode de la théorisation ancrée a été menée par entretiens semi-dirigés auprès de patients adultes ayant réalisé des séances d’art-thérapie dans la MSP de Wattrelos. Le recrutement a été réalisé par échantillonnage théorique raisonné. Les entretiens ont été conduits jusqu’à saturation des données. L’analyse des données a été réalisée selon une démarche inductive et a été triangulée. Résultats : Le patient, dans une volonté de prendre soin de lui et d’agir pour améliorer sa santé, se tourne vers l’art-thérapie sur adressage par son médecin généraliste. L’art-thérapie, en utilisant des médias artistiques comme outils d’expression et de communication, a induit une transformation du patient au fur et à mesure des séances. Elle a un impact positif, agissant comme un vecteur d’introspection et de socialisation. Elle favorise l’expression émotionnelle et permet une amélioration de l’estime de soi et du bien-être. Les ressentis étaient parfois divergents concernant le besoin d’être guidé, les émotions ressenties ou le travail en groupe. Des éléments négatifs ont également été relevés comme l’apparition de souvenirs désagréables, de blocage ou d’un sentiment d’infantilisation. Conclusion : Cette étude suggère un impact positif de l’art-thérapie qui vient enrichir l’arsenal thérapeutique à disposition du médecin généraliste dans une démarche de prise en charge globale du patient. Ce dernier joue un rôle majeur dans l’adressage des patients qui pourraient en tirer bénéfice et dans la coordination des soins.