• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2014LIL2M431
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 19/11/2014

Résumé en langue originale

Contexte: Les anticoagulants oraux (ACO) sont la première classe de médicaments à l’origine d’hospitalisations pour cause iatrogène en France. Les Anticoagulants Oraux Directs (AOD) sont arrivés sur le marché fin 2008 comme alternative aux anti-vitamines K (AVK) avec l’avantage de présenter une action directe et rapide sur l’anticoagulation. Leur arrivée, avec de nouvelles interactions médicamenteuses (IM), responsables d’une augmentation du risque hémorragique, nécessite une étude de pratique. L’objectif de cette étude était d’observer et de décrire les interactions médicamenteuses de patients sous anticoagulants oraux. Méthode: Il s’agit d’une étude observationnelle, descriptive, prospective et multicentrique qui consistait à récupérer toutes les ordonnances des patients sous anticoagulants dans 12 officines du Béthunois au cours du mois de juin 2013. Les variables âge, sexe, classe de l’anticoagulant, nombre et niveau de l’interaction médicamenteuse et si le traitement ACO était prescrit par un médecin généraliste étaient recueillies. Des analyses statistiques descriptives des variables ont été faites sur l’ensemble de l’échantillon puis stratifiées selon le type d’anticoagulant oral avec des tests de Student et des tests non paramétriques de Wilcoxon. Ensuite, était réalisé une analyse univariée et multvariée pour rechercher les déterminants du nombre d’interactions médicamenteuses. Une analyse des interactions médicamenteuses les plus à risque de iatrogénie était également effectuée. Résultats: 354 patients étaient sous ACO dans les 12 pharmacies. Il y avait 375 ordonnances récupérées et 358 interactions identifiées. 281 (79%) étaient sous AVK, dont 72% sous Fluindione. Les AOD étaient en proportions égales. L’âge moyen était de 70 (±13) ans et 56% étaient des hommes. Le nombre moyen d’interactions était de 1,19 (±0,94) pour les AVK, contre 0,33 (±0,5) pour les AOD. La prescription était réalisée par un généraliste dans 96% des cas. L’analyse multivariée montrait une diminution significative du nombre d’interactions lorsque leur prescripteur était un généraliste et lorsque le traitement était un AOD. Les interactions de niveau 3 et 4 étaient peu nombreuses et quasi communes à tous les ACO. Conclusion: Les interactions médicamenteuses sont moins nombreuses avec les AOD même si la différence s’explique par le grand nombre d’interactions médicamenteuses de niveau 1 avec les AVK. Cette étude rappelle le rôle central du médecin généraliste dans la prévention d’interactions médicamenteuses.

Résumé traduit

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