Titre original :

Évaluation par des internes SASPAS de la mise en application d'une formation aux soins des patient·e·s victimes de violences : étude qualitative par analyse phénoménologique interprétative

Mots-clés en français :
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  • Violence
  • Aide aux victimes
  • Soins de santé primaires
  • Enseignement médical
  • Résidents (médecine)
  • Violence
  • Assistance
  • Soins de santé primaires
  • Enseignement spécialisé en médecine
  • Internat et résidence
Mots-clés en anglais :
  • Violence
  • general practice
  • teaching
  • psychological trauma

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2025ULILM064
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 21/03/2025

Résumé en langue originale

Introduction Les violences ont des conséquences physiques, psychiques et sociales préoccupantes. Les médecins généralistes sont l’un des professionnels de premier recours, jouant un rôle central dans le repérage et l’accompagnement des victimes. Pourtant, malgré les recommandations nationales, aucune formation spécifique n’est actuellement intégrée au cursus des internes de médecine générale à Lille. Cette étude vise à évaluer l’impact d’une formation dédiée sur les compétences des internes après six mois de mise en pratique en stage de SASPAS. Matériel et Méthode Une étude qualitative par analyse phénoménologique interprétative a été menée auprès de huit internes de médecine générale tirés au sort, ayant suivi une formation dédiée aux soins des victimes de violences. Les données ont été recueillies via focus groups, et analysés manuellement via NVIVO avec triangulation. Résultats La formation a rendu les internes plus conscients de la prévalence des violences et de leur rôle à jouer, permettant une prise de conscience de leur besoin de formation. Il a été observé le développement d’une expertise nouvelle et d’habitudes de pratiques telles que le dépistage systématique, favorisant un sentiment de légitimité. La relation médecin-patient·e a été améliorée par une meilleure posture communicationnelle, et une approche diachronique conscientisée. Toutefois, des freins persistent, tels qu’une une méconnaissance des ressources locales et un sentiment persistant d’incompétence face à la complexité des prises en charge. Les participants ont apprécié le mode d’enseignement interactif, par une pluralité de spécialistes. Le besoin d’intégrer davantage de mise en situation et de distiller dans le temps les informations a été soulevé. Conclusion Comme lors de son évaluation initiale, après 6 mois de mise en pratique la formation reste plébiscitée par les internes, et recommandée à leurs pairs. Elle répond à leurs besoins et améliore leurs compétences dans le repérage et l’accompagnement des patient·e·s victimes de violences. Nos résultats sont en faveur de l’intégration au DES de médecine générale de Lille d’une formation obligatoire pour l’ensemble des internes, sous forme d’un séminaire théorique initial dispensé par des spécialistes pluridisciplinaires, suivi de rappels réguliers avec mises en situation pratique.

  • Directeur(s) de thèse : Serron, Guillaume

AUTEUR

  • Houzé de l'Aulnoit, Marie
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