Repérage des troubles de l’usage de substances illicites pendant la grossesse, par les médecins généralistes, dans le Nord : une étude quantitative observationnelle
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- Langue : Français
- Discipline : Médecine générale
- Identifiant : 2025ULILM060
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 19/03/2025
Résumé en langue originale
Introduction : Les troubles de l’usage de substances (TUS) pendant la grossesse ont des conséquences sur le développement foetal et de l’enfant. L’usage d’alcool et de tabac pendant la grossesse a souvent été étudié, moins celui des substances illicites (cocaïne, cannabis, héroïne). Des études récentes montrent une augmentation des consommations de cannabis et de cocaïne pendant la grossesse. Le médecin généraliste (MG) est un interlocuteur privilégié de la femme tout au long de sa grossesse, et tient un rôle clé dans le repérage des consommations. Objectif : L’objectif principal de notre travail est de déterminer si toutes les femmes enceintes présentant un TUS illicite ont l’opportunité d’en parler à leur MG lors d’une découverte de grossesse. Les objectifs secondaires sont d’analyser quels TUS sont interrogés par les MG, hors et pendant la grossesse, de déterminer si les MG ont les outils pour appréhender cette problématique ainsi que les potentiels freins au repérage des TUS. Méthodes : étude quantitative, observationnelle et transversale menée grâce à un questionnaire anonyme adressé à 1809 MG installés dans le Nord. Le questionnaire portait sur les pratiques de repérage en début de grossesse, pendant celle-ci et lors de la rencontre avec un nouveau patient, les substances recherchées, les outils utilisés et les freins perçus. Résultats : Parmi les MG répondants, seuls 25,31 % posent systématiquement la question d’un TUS illicite lors de la découverte d’une grossesse. Le cannabis est la substance illicite la plus souvent interrogée, suivie de la cocaïne et de l’héroïne. Les MG interrogeant l’existence d’un TUS à la découverte d’une grossesse le recherchent également au cours du suivi de grossesse et chez les nouveaux patients. Les freins principaux rapportés sont le caractère chronophage de la consultation, les représentations des TUS, le manque de connaissances et l’absence de valorisation financière. Bien qu’une large majorité de MG adressent leurs patientes enceintes souffrant d’un TUS, les MG répondants déclarent ne pas être suffisamment informés sur le réseau de soins addictologiques. Conclusion : Le repérage des TUS illicites pendant la grossesse par les MG du Nord reste insuffisamment systématique, avec des variations selon les substances. Des efforts sont nécessaires pour améliorer la formation, la diffusion d’outils pratiques et de ressources dédiées afin d’optimiser la prise en charge des patientes concernées.
- Directeur(s) de thèse : Nakrachi, Anissa
AUTEUR
- Quenon, Marine