Prise en charge pré-hospitalière et traitement de l’anaphylaxie alimentaire : données du Réseau d’Allergo-Vigilance
- Anaphylaxie
- parcours de soin
- Anaphylaxie
- Allergie alimentaire
- Épinéphrine
- Anaphylaxie
- Hypersensibilité alimentaire
- Épinéphrine
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Pédiatrie
- Identifiant : 2025ULILM049
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 06/03/2025
Résumé en langue originale
Contexte : Il existe des difficultés dans la prise en charge pré-hospitalière et aux urgences de l’anaphylaxie. Nos objectifs étaient d’analyser le parcours de soins des patients avec une anaphylaxie alimentaire et rechercher les facteurs associés à l’utilisation d’adrénaline et aux types de soins. Matériel et Méthodes : Tous les cas d’anaphylaxie alimentaire déclarés au Réseau d’Allergo-Vigilance entre 2012 et 2023 ont été analysés rétrospectivement. Résultats : 1580 cas d’anaphylaxie alimentaire ont été évalués. 423 (29,7%) patients recevaient de l’adrénaline et 117 (8,4%) patients recevaient une injection d’adrénaline via un AAI par le patient lui-même ou son entourage. Les patients consultaient dans un service d’accueil des urgences dans 931 cas (63,7%) et appelaient le 15 dans 476 cas (32,6%). 602 patients (45,0%) étaient hospitalisés dont 566 (42,3%) en unité conventionnelle et 36 (2,7%) en unité de soins intensifs-réanimation. En analyse multivariée, il existait une augmentation globale de l’utilisation d’adrénaline (OR: 1,09 ; IC : 1,05-1,14) et d’AAI (OR: 1,09 ; IC : 1,02-1,16) de 9% par année. Le recours à un soin d’urgence était plus fréquent en cas de réaction sévère (grade 3-4 vs grade 2, OR : 2,63 ; IC : 1,88-3,69), et moins fréquent en cas d’antécédent d’allergie alimentaire (OR : 0,69 ; IC : 0,54-0,88). Il existait une diminution de 36% des hospitalisations conventionnelles (OR : 0,64 ; IC : 0,45-0,91) et de 73% des hospitalisations en unité de soins intensifs (OR : 0,27 ; IC : 0,08-0,93) après 2019 par rapport à avant 2014. Conclusion. Le parcours de soins associés à une anaphylaxie alimentaire doit être amélioré. L’utilisation d’adrénaline augmente mais reste insuffisante. Une collaboration avec les différents acteurs et un renforcement de l’éducation thérapeutique sont nécessaires.
- Directeur(s) de thèse : Pouessel, Guillaume
AUTEUR
- Girerd, Pauline