Titre original :

Comment les médecins généralistes gèrent-ils leur propre santé ? : étude qualitative réalisée auprès des médecins généralistes libéraux des Hauts-de-France en 2024

Mots-clés en français :
  • Auto-soin
  • médecin-patient
  • autodiagnostic
  • auto-médicamentation
  • santé mentale

  • Autothérapie
  • Médecins généralistes
  • Automédication
  • Autosoins
  • Médecins généralistes
  • Automédication
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2024ULILM346
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 11/10/2024

Résumé en langue originale

Introduction : La santé est au coeur des préoccupations du médecin généraliste mais il consacre peu de temps à la sienne. En France, le médecin généraliste est autorisé à être son propre médecin traitant, ce qui facilite l’auto diagnostic et l’auto prescription. Lorsque des soins sont nécessaires, le médecin généraliste a les compétences théoriques nécessaires pour s’auto prendre en charge mais a-t-il l’objectivité de le faire ? Matériel et méthode : Nous avons réalisé une étude qualitative descriptive transversale auprès de 14 médecins généralistes des Hauts-de-France à l’aide d’un questionnaire. Les entretiens ont été menés soit par téléphone soit en présentiel, dans le Nord Pas-de-Calais et la Picardie. La suffisance des données a été obtenue après analyse de 12 entretiens, codés et triangulés à l’aide du logiciel Taguette®. Résultats : Dans notre étude, l’auto soin parait acceptable car la plupart des médecins interrogés se disent en bonne santé. Néanmoins, gérer sa santé en toute autonomie implique un retard de prise en charge des pathologies. Il est courant d’observer une minimisation des symptômes ou à l’inverse une surinterprétation de ceux-ci. De plus, il existe une appréhension à consulter un médecin extérieur par peur de le déranger, du jugement ou de la rupture du secret médical. L’automédication est largement utilisée mais elle apparait dangereuse dans certains cadres de prescription, en particulier avec les médicaments psychotropes. La profession du médecin généraliste libéral répond à un mode d’exercice plutôt solitaire et si des difficultés sont rencontrées, il a peu de ressources autour de lui. Il semble essentiel d’avoir un entourage professionnel et personnel solide. Cependant, il est parfois nécessaire pour les médecins de consulter des confrères psychologues ou psychiatres car les difficultés psychiques sont d’autant plus délicates à gérer seul. Conclusion : Loin d’être des patients modèles, les médecins admettent facilement que leur prise en charge est différente de celle qu’ils proposeraient à leurs patients. Il existe un réel manque d’objectivité dans l’auto soin et faire appel à un professionnel de santé extérieur ne devrait pas être tabou. Aider les médecins en difficulté fait partie des préoccupations des dernières décennies. En effet, plusieurs organismes privés et publics ont vu le jour dans le but d’apporter un soutien aux médecins généralistes tant sur le plan psychique qu’organique.

  • Directeur(s) de thèse : Bodein, Isabelle

AUTEUR

  • Dalle, Inès
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