Évaluation des représentations des médecins généralistes et internes de médecine générale vis-à-vis de personnes en situation de surpoids ou d’obésité
- Surpoids
- obésité
- stigmatisation
- grossophobie
- Obésité
- Surpoids
- Grossophobie
- Médecins généralistes
- Résidents (médecine)
- Obésité
- Surpoids
- Préjudice à l'égard du poids
- Médecins généralistes
- Internat et résidence
- Fat phobia
- Langue : Français
- Discipline : Médecine générale
- Identifiant : 2024ULILM341
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 10/10/2024
Résumé en langue originale
Contexte : La littérature scientifique internationale décrit que les personnes présentant un surpoids ou une obésité sont victimes de stigmatisations ayant des conséquences négatives sur leur vie quotidienne. « La grossophobie médicale » ou « Fat Phobia in Health care » représente les discriminations des soignants envers ces patients. Des études réalisées du point de vue des patients ont démontré qu'elle engendre une perte de confiance, un évitement des soins et une relation thérapeutique altérée. Or, l’évaluation de ces stigmatisations n’a jamais été étudiée auprès des médecins généralistes depuis 2005. Méthode : Notre étude est quantitative, observationnelle, descriptive et transversale. Le recrutement, composé d’internes et de médecins généralistes, a été effectué via un questionnaire en ligne comprenant 14 questions et s’appuyait sur des échelles composites validées telles que le BAOP ( Belief About Obese Persons ), l’échelle FPS ( Fat Phobia Scale ) ainsi que le BMI-based body size guides for women and men. Le critère de jugement principal était le score moyen à l’échelle FPS mesurant les attitudes et les préjugés envers les personnes en surpoids ou obèses. Résultats : Les résultats montrent un score moyen de 3,41 +/- 0,43 à l’échelle FPS, indiquant la présence de stigmatisation liée au poids chez nos répondants. Les items obtenant les scores les plus élevés sont « haute estime de soi / faible estime de soi » avec une moyenne de 3,94 +/- 0,8 et « ayant confiance en soi / n'ayant pas confiance en soi » avec une moyenne de 3,87 +/- 0,8. Les internes ont montré des niveaux de grossophobie légèrement plus élevés que les médecins diplômés (p = 0,003) et des différences significatives ont été observées en fonction de l’âge (p = 0,014). Enfin, les hommes avaient plus de difficultés à identifier correctement les silhouettes correspondant aux profils de femmes en surpoids (p = 0,047). Cependant, bien que certains préjugés persistent, ils semblent moins marqués que ceux présents dans la population générale.
- Directeur(s) de thèse : Moukagni-Pelzer, Marie
AUTEUR
- Lienard, Gabrielle