• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2024ULILM323
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 09/10/2024

Résumé en langue originale

Introduction : La dysmorphie musculaire (ou bigorexie) est définie comme la recherche pathologique d’une musculature toujours plus imposante. Alors que ce sous-type de trouble obsessionnel compulsif est bien décrit en population adulte, peu de données semblent disponibles chez les adolescents. L’objectif de ce travail de thèse est d’évaluer l’étendue de la recherche et ses manques concernant la dysmorphie musculaire à l’adolescence. Matériels et Méthodes : La méthodologie employée est une revue systématique de la littérature menée selon les critères PRISMA. La recherche des articles dans les bases de données PubMed, Embase, Cochrane Library et Google Scholar a été réalisée en utilisant les mots clefs suivants : (("bigorexia") OR ("muscle dysmorphia") OR ("muscle dysmorphic disorder") OR ("adonis complex") OR ("reverse anorexia") AND (("adolescent*") OR ("adolescence") OR ("teen*") OR ("child*") OR ("boy*") OR ("girl*") OR ("student*") OR ("young") OR ("youth")). Résultats : La dernière recherche menée le 2 juin 2024 a permis d’obtenir deux cent quatre-vingt-neuf résultats. Après sélection des articles selon les critères d’inclusion et d’exclusion, dix articles ont été inclus. Une seule étude estime la prévalence de la dysmorphie musculaire chez les adolescents. Les neuf autres études déterminent les facteurs associés et les facteurs de risque de la dysmorphie musculaire et de la recherche d’un idéal musculaire. Discussion : Nous n’avons pas trouvé de revue de la littérature antérieure sur ce sujet. Des données épidémiologiques supplémentaires sont nécessaires. Certains axes restent à explorer, dont les comorbidités psychiatriques et addictologiques, les possibilités thérapeutiques et l’impact des réseaux sociaux. Conclusion : La dysmorphie musculaire est une pathologie invalidante débutant dès l’adolescence. Ce trouble dysmorphique corporel, à la croisée d’un trouble des conduites alimentaires, d’un trouble lié à l’usage de substances et d’un trouble de l’image corporelle, impose une évaluation globale et exhaustive des comorbidités potentielles.