Description des techniques de dosage des anticorps anti-GAD dans les syndromes neurologiques à anticorps anti-GAD : étude TecSNAGAD
- SNAGAD
- GADA
- RIA
- ELISA
- CBA
- DOT
- IFI
- Maladies neurologiques -- Diagnostic
- Maladies autoimmunes
- Glutamate décarboxylase
- Autoanticorps
- Immunodosage
- Maladies auto-immunes du système nerveux
- Glutamate decarboxylase
- Autoanticorps
- Dosage immunologique
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Neurologie
- Identifiant : 2024ULILM290
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 03/10/2024
Résumé en langue originale
Contexte : Les syndromes neurologiques associés aux anticorps anti-GAD (SNAGAD) sont rares, caractérisés par la présence de ces anticorps (GADA) dans le sérum et/ou le liquide cérébrospinal (LCS). Plusieurs techniques biologiques sont utilisées pour leur détection (le RIA, le CBA, le DOT, l’ELISA et l‘IFI), ciblant majoritairement l’isoforme GAD65. Cette étude vise à analyser les techniques de dosage et leurs résultats dans une cohorte nationale de patients atteints de SNAGAD. Matériel et Méthodes : Étude rétrospective multicentrique, incluant des patients atteints de SNAGAD suivis entre 1998 et 2023, avec des données issues des centres spécialisés (CRMR de Lyon, CHU de Lille et Toulouse). Les techniques de dosage incluaient le RIA, ELISA, DOT, IFI et CBA dans le sérum et/ou le LCS. Les analyses portaient sur les résultats obtenus, la concordance inter-test et inter-matrice, la reproductibilité d’un même test ainsi que le suivi et la prise en charge des patients lillois. Résultats : 293 patients ont été inclus, dont 61,4% ont eu un dosage couplé sérum/LCS. Sur une période d’environ 26 ans, le nombre de dosage et de la diversité des tests utilisées progressaient. Le DOT (57%) et l'IFI (53,2%) étaient les plus utilisés dans le sérum, tandis que dans le LCS, l'IFI (68,9%) était la plus fréquente, suivie du CBA et du DOT. Une concordance supérieure à 90% a été observée entre l'IFI, le DOT, l'ELISA et le CBA. Seule une discordance de 12,8% était retrouvée entre le CBA et le DOT dans le LCS. Chaque technique a montré d'excellentes performances pour la détection des GADA, allant de 93 à 100%, sauf le RIA qui présentait une sensibilité légèrement inférieure. Les titres de GADA étaient souvent supérieurs aux seuils maximaux de détection, nécessitant des dilutions itératives pour obtenir un titre exact et s’affranchir de l’effet crochet. Conclusion : Les techniques de dosage des GADA montrent de bonnes performances, avec des résultats majoritairement concordants. Nous proposons une standardisation des techniques, avec un DOT initial suivi d’un ELISA pour le diagnostic, dans le sérum et le LCS. Le CBA reste complémentaire en cas de doute diagnostique.
- Directeur(s) de thèse : Alberto, Tifanie
AUTEUR
- Hamimed, Chérine