Titre original :

Étude prospective de l'incidence de la compensation de la fonction hépatique après une hépatite alcoolique sévère traitée par corticoïdes

Mots-clés en français :
  • Hépatite alcoolique
  • score de Lille
  • cirrhose
  • score MELD
  • score de CHILD

  • Alcoolisme -- Complications hépatiques
  • Corticothérapie
  • Scores en médecine
  • Hépatite alcoolique
  • Hormones corticosurrénaliennes
  • Résultat thérapeutique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Gastro-entérologie et hépatologie
  • Identifiant : 2024ULILM224
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 20/09/2024

Résumé en langue originale

Introduction : L'hépatite alcoolique est une maladie grave, dont le traitement repose sur la corticothérapie et l'abstinence en boissons alcoolisées. Le score de Lille prédit la réponse au traitement, et ainsi la mortalité à court terme. Peu de données sont en revanche disponibles sur la mortalité à long terme de ces patients ou sur l'évolution de leur fonction hépatique. Objectifs : L'objectif de notre étude est de déterminer l'évolution de la fonction hépatique à 2 ans après une hépatite alcoolique sévère, selon la réponse à la corticothérapie. Méthodes : Les patients inclus étaient hospitalisés au CHRU de Lille entre avril 2002 et mai 2023 pour une hépatite alcoolique sévère, définie par un score de Maddrey > 32, et traités par corticoïdes. La réponse au traitement était définie par le score de Lille. Le suivi était prospectif pendant 2 ans selon un calendrier prédéfini, avec évaluation de la compensation définie par un score MELD < 17 ou un score de Child < B7, et recueil d'une éventuelle reprise de la consommation d'alcool de manière déclarative. Résultats : 642 patients ont été analysés. La survie à 24 mois était de 47,3 +/- 2,1 %, avec une mortalité plus importante la première année. A 24 mois, l'incidence cumulée de la compensation selon le score de CHILD était de 62,9 % (IC95% : 58,0-67,3), et selon le score MELD de 64,0% (IC95% : 59,6-67,9). L'incidence de la compensation était significativement plus élevée en cas de réponse à la corticothérapie, avec un HR à 0,19 (IC95% : 0,14-0,26) selon le score MELD et à 0,22 (IC95% : 0,15- 0,32) selon le score de CHILD. Cette association significative est également observée selon les terciles du score de Lille, p < 0,0001. Des analyses spécifiques complémentaires ont permis d'évaluer la décompensation ultérieure, dont l'incidence cumulée à 2 ans était de 40,2 % selon le score MELD (IC95% : 33,1-47,1), et 30,1 % selon le score de CHILD (IC95% : 24,2-36,2), et semblait liée à la reprise d'une consommation d'alcool, p < 0,0001. Conclusion : La survenue d'une compensation après une hépatite alcoolique est significativement associée à la réponse à la corticothérapie évaluée par le score de Lille. Les patients non répondeurs ont une survie inférieure, mais également une probabilité moindre de compensation et donc un surrisque de mortalité de cause hépatique persistant à long terme. Un suivi hépatologique et addictologique étroit est donc nécessaire après une hépatite alcoolique.

  • Directeur(s) de thèse : Louvet, Alexandre

AUTEUR

  • Peuchot, Marine
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