• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Biologie Médicale
• Identifiant : 2014LIL2M408
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 30/10/2014

Résumé en langue originale

Introduction et objectif : La cause majeure de morbidité et de mortalité dans la mucoviscidose est l’atteinte pulmonaire et ses surinfections bactériennes et/ou fongiques. Le rôle des infections fongiques est de plus en plus reconnu dans la détérioration de la fonction respiratoire chez les patients atteints de mucoviscidose. L’étude internationale prospective « MFIP » avait pour objectif (i) de déterminer la fréquence des micromycètes dans les voies respiratoires des patients atteints de mucoviscidose, et (ii) d’évaluer et comparer différents milieux de culture utilisés dans la pratique mycologique avec pour but de proposer un protocole standardisé pour l’isolement des espèces fongiques chez ces patients. Méthode : Nous avons étudié 469 expectorations de patients atteints de mucoviscidose âgés de 1 à 67 ans, suivis dans l’un des 19 centres participants (18 centres européens et un australien). Après un prétraitement par agent mucolytique, les expectorations ont été ensemencées sur 7 milieux : milieu chromogène (CM), milieu de Sabouraud ou milieu YPDA (YPDA), milieu Dichloran-Rose Bengal Benomyl Chloramphénicol (DRBBC), milieu Sélectif Scedosporium (SSM), milieu de Sabouraud (ou milieu YPDA) additionné de chloramphénicol et de cycloheximide (YPDACC), milieu B+ (BM), milieu enrichi en érythritol (EM), et une dilution de 1/10 de l’expectoration sur un milieu YPDA (DIYPDA) a été réalisée. Les milieux de culture ont été incubés en aérobie à 37°C sauf les milieux BM et EM (incubation < 30°C) pendant 15 jours, et examinés 2 fois par semaine. Les espèces fongiques ont été identifiées sur la base des caractéristiques macroscopiques et microscopiques. Les délais de positivité et la quantité de chaque espèce ont été relevés. Résultats : 78% des expectorations avaient une culture positive pour au moins un micromycète, avec une différence significative (p< 0.001) entre l’âge moyen des patients avec culture positive (25,8 ans) et celui des patients avec culture négative (17,5 ans). Candida albicans est le champignon le plus prévalent de notre études avec un taux de 47.7% ; Aspergillus fumigatus est le champignon filamenteux le plus fréquemment isolé (34,5%) suivi par Scedosporium apiospermum (5,1%). La comparaison des différents milieux a montré que : le milieu YPDA était le plus sensible pour la détection d’A. fumigatus, le milieu SSM pour la détection de Scedosporium spp, et le milieu BM pour l’isolement d’Exophiala spp. Après analyse par méthode de CHAID, la combinaison des 4 milieux suivants : YPDA, BM, EM et YPDACC a permis de détecter 93,2% des espèces fongiques potentiellement pathogènes de notre étude. Conclusion : MFIP est la première étude organisée au niveau international traitant cette problématique. La colonisation fongique chez les patients atteints de mucoviscidose était corrélée à l’âge. A. fumigatus était le champignon filamenteux le plus fréquemment isolé (34.5%). La meilleure association des milieux pour détecter une majorité des espèces fongiques potentiellement pathogènes dans notre étude est : YPDA, BM, EM plus YPDACC.

Résumé traduit

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