Titre original :

Intérêt de la réalisation systématique du phénotype étendu avant la mise sous traitement par anti-CD38

Mots-clés en français :
  • Anti-CD38
  • phénotype étendu
  • allo-immunisation
  • RAI
  • immuno-hématologie

  • Antigène CD38
  • Phénotype
  • Isoimmunisation
  • Transfusion sanguine
  • Antigènes CD38
  • Phénotype
  • Immunisation
  • Médecine transfusionnelle
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Biologie Médicale
  • Identifiant : 2024ULILM049
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 04/04/2024

Résumé en langue originale

Contexte : Les anti-CD38 vont entrainer une interférence sur les tests d’immuno-hématologies requis dans le bilan pré-transfusionnel (RAI et EDC). L’équipe du Dr Chapuy a développé un procédé utilisant le DTT pour s’affranchir de l’interférence des anti-CD38, mais cette méthode reste imparfaite car elle dénature certains antigènes sur les hématies tests et son temps de réalisation est incompatible avec l’urgence. Aussi, avant la mise en route d’un traitement par anti-CD38, un phénotype étendu est généralement réalisé dans le but de faciliter la sélection des CGR en cas de besoin transfusionnel. Matériel et méthode : L’objectif de notre étude est de regarder si les patients sous anti-CD38 sont plus à risque d’allo-immunisation anti-érythrocytaire et si la réalisation systématique du phénotype étendu permet de prévenir ce risque. Les patients ayant bénéficié d’une RAI traitée au DTT sur la période du 01/01/2022 au 31/12/2022 ont été inclus. L’étude se divise en deux parties : une étude épidémiologique rétrospective d’une cohorte de patients sous anti-CD38, et d’une analyse cas par cas des patients pour lesquels un allo-anticorps a été détecté sous traitement anti-CD38. Résultats : Notre cohorte se compose de 582 patients. On distingue la présence d’un ou plusieurs alloanticorps chez 18 patients de notre cohorte. Seuls 5 patients (0,8%) ont développé un alloanticorps alors qu’ils étaient traités par un anti-CD38 et le délai moyen d’apparition des allo-anticorps est de 19,6 jours. Chez ces patients, les allo-anticorps identifiés sont l’anti- RH1, l’anti-RH3 et l’anti-JK1. L’anti-JK1 est le seul anticorps correspondant à un antigène compris dans le phénotype étendu. En parallèle de cette faible prévalence d’alloimmunisation, on retrouve une augmentation significative du nombre de patients transfusés sous anti-CD38 comparé à avant la mise en route du traitement. De plus, la prévalence de l’allo-immunisation des patients sans phénotype étendu n’est pas significativement différente de celle observée chez les patients avec un phénotype étendu. L’analyse de cas des patientes allo-immunisées montre que 4 patientes sur 5 avaient un antécédent de grossesse et 1 patiente présentait une maladie autoimmunitaire. Conclusion : La réalisation du phénotype étendu chez les patients avant mise sous anti-CD38 ne semble pas être nécessaire systématiquement. En effet, la prévalence de l’allo-immunisation des patients sous anti-CD38 de notre cohorte est faible malgré les transfusions. La réalisation systématique du phénotype étendu représente aussi un surcoût important, d’autant plus que tous les patients sous anti-CD38 ne requièrent pas nécessairement de transfusion. Il serait intéressant de cibler les populations concernées par la réalisation du phénotype étendu. Le génotypage semble une alternative intéressante à prendre en compte en cas d'impossibilité de réaliser le phénotypage.

  • Directeur(s) de thèse : Voreux, Rébecca

AUTEUR

  • Parsy, Manon
Droits d'auteur : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
Accès libre