État des lieux de la pratique de l'autopalpation mammaire : évaluation des déterminants, motivations et freins chez les femmes de moins de 50 ans en métropole lilloise
- Autopalpation mammaire
- dépistage du cancer
- auto-surveillance mammaire
- cancer du sein
- Autoexamen des seins
- Cancer du sein
- Éducation sanitaire
- Auto-examen des seins
- Tumeurs du sein
- Éducation pour la santé
- Breast self-examination
- cancer screaning test
- breast self-awareness
- breast cancer-neoplasmtumor-carcinoma
- Langue : Français
- Discipline : Médecine générale
- Identifiant : 2024ULILM017
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 15/02/2024
Résumé en langue originale
Contexte : les modalités de dépistage du cancer du sein étaient en plein remodelage et la place de l’autopalpation mammaire dans cette démarche de prévention restait très controversée en 2023. La région Hauts de France était la région de France la plus impactée en terme d’incidence et de mortalité pour le cancer du sein. Cette étude consistait à analyser la pratique de l’AP en métropole lilloise et les motivations et freins à pratiquer l’AP chez les femmes entre 18 et 50 ans. Méthode : diffusion d’un auto-questionnaire anonyme aux patientes concernées par leur médecin traitant, étudiant la fréquence de l’AP, les facteurs influençant cette pratique, lles motivations et les freins des patientes à ce sujet. Résultats : 307 questionnaires remplis ont été analysés. 56% des patientes pratiquaient l’AP. La formation du médecin traitant à la gynécologie, le suivi gynécologique régulier par un professionnel de santé et l’information sur la pratique de l’AP influençaient significativement la pratique de l’AP. Les trois principales motivations étaient l’importance d’un dépistage précoce, le fait que ce dépistage soit simple et rapide et la connaissance de la maladie. Les antécédents de cancer dans l’entourage étaient reconnus comme une motivation pour les patientes présentant cet antécédent chez une de leurs proches. Les freins significatifs étaient l’oubli et le manque de connaissance sur la méthode de l’AP. Discussion : l’autopalpation mammaire restait controversée dans la littérature du fait d’une absence d’efficacité sur la morbi-mortalité. Cependant cette pratique semble intéressante afin de sensibiliser les femmes au dépistage, dans une démarche d’éducation à la santé. Le médecin généraliste a un rôle de prévention et ses conseils sur le dépistage ont un impact sur la pratique des patientes. Conclusion : l’autopalpation mammaire peut donc être vue comme une méthode pour familiariser les patientes à leur santé dans une démarche éducative plutôt que comme une méthode de dépistage du cancer du sein. Il pourrait être intéressant de continuer à sensibiliser les médecins traitants à cette pratique afin de cibler un plus grand nombre de patientes et ainsi pouvoir étudier l’impact de cette pratique en terme de morbi-mortalité à plus grande échelle.
- Directeur(s) de thèse : Pignolé-Serman, Fanny
AUTEUR
- Wargny, Claire