• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2025ULILM015
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 15/01/2025

Résumé en langue originale

Contexte : Les cancers de la peau représentent un enjeu majeur de santé publique. Leur incidence est en constante augmentation. Parmi eux le mélanome à haut potentiel métastatique est de meilleur pronostic si dépisté tôt. En raison des délais d’accès à des consultations spécialisées, le médecin généraliste doit consolider son rôle en matière de dépistage et d’éducation des patients au repérage des lésions cutanées suspectes notamment via l’apprentissage de l’autoexamen cutané. Objectif : Observer les pratiques des médecins généralistes du bassin Lillois en termes d’éducation de leur patientèle au repérage des lésions cutanées suspectes. Méthode : Etude observationnelle descriptive quantitative transversale. Les médecins généralistes du bassin Lillois (Lille, Saint-André-Lez-Lille, La Madeleine, Loos, Wasquehal) ont été invités par voie postale à répondre à un questionnaire en ligne anonymisé sur une plateforme sécurisée. Ce questionnaire s’intéressait aux caractéristiques démographiques des médecins, leur formation en dermatologie durant leurs études médicales et/ou leur formation continue, leur pratique en termes d’éducation de leur patientèle au repérage des lésions cutanées suspectes, la présentation éventuelle de supports médias pour informer les patients et à l’intérêt selon eux d’un document de référence à l’intention des patients afin de leur permettre de réaliser un auto-examen cutané de bonne qualité. Résultats : 47 médecins ont participé à l’étude, majoritairement des femmes (61,7%), des tranches d’âge de 25-34 ans et 35-44 ans, installés en libéral à 68,09%. 31,91% avaient suivi un stage de dermatologie durant leurs études, 42,55% avaient bénéficié d’une formation complémentaire en dermatologie. 6,38% des médecins abordaient systématiquement avec leurs patients l’éducation au dépistage des cancers cutanés mais 82,98% d’entre eux le faisait surtout à l’occasion d’un examen cutané sollicité par celui-ci. 78,72% formaient les patients à l’oral sans l’appui d’un support média. Seul 36,17% des répondants enseignaient la règle du « vilain petit canard » combinée à la règle « ABCDE ». La majorité des médecins (59,57%) ne recommandaient pas de fréquence aux patients pour réaliser un autoexamen cutané. La grande majorité des médecins répondants trouvait utile la création d’une brochure à l’usage des patients détaillant la bonne réalisation d’un auto-examen cutané. Conclusion : Le rôle du médecin généraliste dans l’éducation des patients au dépistage des cancers cutanés doit se renforcer. L’auto-examen cutané est un outil de dépistage permettant l’implication du patient pour devenir acteur de sa santé et doit être enseigné pour une meilleure efficience.